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La mosquée de la Grand-Combe (Gard)
Crédit : Miguel MEDINA / AFP
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Il avait fui en Italie quelques heures après le meurtre particulièrement violent d'Aboubakar Cissé, un fidèle de la mosquée de La Grand-Combe (Gard), en pleine prière, le 25 avril dernier. Le meurtrier présumé, Olivier H., 21 ans, identifié par de multiples indices d'après la justice, doit être rapatrié en France ce vendredi 9 mai, par la route (et non par les airs comme initialement indiqué) d'après les informations de RTL obtenues de sources concordantes. C'est l'unité d'élite de la police, le RAID, qui l'a escorté depuis la frontière italienne.
En Italie, il avait trouvé refuge chez une de ses tantes, qui l'a convaincu de se rendre à la police. Il a ensuite donné son accord pour son transfèrement en France.
À son arrivée sur le territoire français, Olivier H. doit être présenté à un juge d'instruction de Nîmes, où l'affaire est désormais instruite, en vue de sa mise en examen pour "meurtre aggravé par la préméditation et la circonstance de commission à raison de la race ou de la religion" et "soustraction d’un criminel à des recherches ou à son arrestation". Le suspect pourra alors faire de premières déclarations ou garder le silence.
D'après ses premières déclarations à la justice italienne fin avril, rapportées par son avocat italien Giovanni Salvietti, Olivier H. a nié avoir agi "par haine de l'Islam" et a affirmé avoir tué la première personne sur son chemin.
Dans une vidéo qu'il avait filmée juste après le meurtre, le meurtrier est entendu insulter clairement la religion de sa victime agonisante : "Je l'ai fait (...), ton Allah de merde", répète-t-il à deux reprises.
Lors d'une conférence de presse le 2 mai, la procureure de Nîmes Cécile Gensac avait expliqué que le Parquet national antiterroriste (PNAT) n'était pas saisi de l'affaire car, à ce stade des investigations, le meurtre apparaissait avoir été commis sans revendication idéologique, ni volonté de semer l'intimidation ou la terreur. L'individu a agi, selon la magistrate, de façon isolée, son geste étant l'"envie de tuer quelque soit la cible", des faits "construits autour de l'idée obsessionnelle de tuer".
L'information judiciaire a cependant été ouverte pour "meurtre aggravé par préméditation et à raison de la race ou de la religion".
Les avocats de la famille d'Aboubakar Cissé, Me Battikh et Me Bouzrou, continue de réclamer pour leur part la saisine du PNAT au nom d'un acte "clairement terroriste" et ont annoncé leur intention de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour que l'enquête soit requalifiée en assassinat terroriste.
Le corps d'Aboubakar Cissé a été rapatrié au Mali jeudi 8 mai.
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