C'est un scénario peu commun qui se dessine après le tabassage extrêmement violent, mardi soir, d'un élève de 15 ans du collège Angela Davis de Bobigny, en Seine-et-Denis. D'après les informations de RTL, obtenues de sources concordantes, c'est un surveillant de l'établissement qui est soupçonné d'être à l'origine de l'agression, et d'y avoir participé. Son petit frère mineur est également soupçonné d'être impliqué. Tous les deux sont en garde à vue depuis mercredi matin à la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, toujours d'après nos informations.
D'après des élèves de l'établissement interrogés par RTL, le surveillant avait l'intention de se venger après un graffiti insultant à son égard retrouvé dans des toilettes du collège, et qu'il a attribué à la victime. Accompagné d'au moins une personne, potentiellement son petit frère, le "pion" aurait alors attendu sa cible à la sortie des cours avant de le tabasser à trois cents mètres de l'établissement. La victime a reçu une volée de coups de poings et de coups de pied, notamment au visage, avant qu'une autre surveillante ne mette en fuite les agresseurs, selon une source policière.
Rencontrée par RTL jeudi après-midi, la victime présentait un visage gonflé et tuméfié, avec des marques de coups violents. En revanche, son pronostic vital n'a jamais été engagé selon une source proche du dossier, contrairement à ce qui a été indiqué dans un premier temps.
Le rectorat de Créteil, dans un communiqué diffusé jeudi après-midi, ne confirme pas directement qu'un surveillant employé par l'Education nationale a été placé en garde à vue, mais indique que "trois surveillants du collège ont été suspendus" et qu'une "enquête administrative sur des faits s’étant déroulés dans l’établissement en amont de l’agression" a été ouverte. L'enquête fait suite à des témoignages d'élèves au sujet de ces trois surveillants recueillis au sein de l'établissement après l'agression
La rectrice ajoute qu'elle "apporte tout son soutien à cet élève et sa famille et remercie vivement la surveillante de son intervention".
Les élèves du collège affirment que le surveillant suspecté est coutumier des brimades parfois violentes à leur égard. Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour violences volontaires sur mineur, commises en réunion. Les garde-à-vue des deux suspects peuvent durer jusqu'à 48 heures.
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