Ce jeudi 1er juin, près de 1.200 personnes sont venues aux obsèques de Carène Méziano à la cathédrale de Reims. Le décès de cette infirmière et mère de famille de 37 ans, attaquée au couteau par un homme schizophrène et paranoïaque a suscité une vive émotion dans le pays et dans le corps soignant. Le ministre de la Santé, François Braun, était présent, tout comme de très nombreux collègues de la victime, tous venus en blouse blanche exprimer leur solidarité à la famille.
Une famille soudée réunie pour porter le cercueil de Carène devant les yeux de ses deux jeunes enfants. L'entrée dans la basilique a été accompagnée de la chanson Petite Marie de Francis Cabrel, une chanson qu'affectionnait l'infirmière. Sa biographie a été lue par plusieurs voix, dont celle de sa mère Annie, qui a décrit une femme pétillante et passionnée par son métier. "Je te promets que je resterai forte, la tête haute, pour veiller sur tes petits, ton mari, et protéger tous ceux que j'aime, mais sache que l'on t'aime et que tu nous manques déjà", a-t-elle dit.
La famille ne voulait pas de fleurs, mais des dons pour une association. Des centaines de soignants sont venus, tous vêtus de blouses blanches afin d'envoyer un message, faire corps, comme l'explique Valérie, une collègue de Carène."C'est un message de soutien et leur montrer qu'on est là. De la colère et énormément de tristesse, parce qu'elle perd la vie, elle laisse des enfants. Et il ne faut plus jamais que ça recommence", précise-t-elle.