L'audience était prévue de longue date. L'homme qui a mortellement poignardé l'infirmière Carène Mezino, ce lundi 22 mai à Reims, comparaissait ce vendredi 26 mai devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Reims. L'audience devait déterminer si le suspect est en mesure d'être jugé pour une autre agression commise en 2017 dans l'Esat où il travaillait. Il avait alors blessé quatre personnes, avec le même mode opératoire, au couteau. L'audience a été renvoyée.
L'avocat de l'homme suspecté d'avoir mortellement agressé une infirmière au couteau lundi au CHU de Reims a insisté sur la "difficulté" rencontrée "pour avoir une interaction" avec son client, aux lourds antécédents psychiatriques, qu'il a qualifié de "malade". "C'est un malade, il ne faut pas se cacher les choses", a déclaré Me Olivier Chalot, en marge d'une audience à Reims sur une première attaque au couteau de son client en 2017, dans laquelle il ne le représente pas.
"On a une personnalité psychiatrique, qui est reconnue, qui est établie et qui pose problème sur le terrain de la culpabilité et des sanctions pénales", a-t-il insisté. Cet homme, Franck F., placé en détention provisoire, est arrivé vendredi au tribunal de Reims en ambulance.
Maigre et décharné, le crâne dégarni et moustachu, il tenait à peine debout dans le box et a rapidement demandé à s'asseoir, a constaté l'AFP. Entouré par deux infirmiers et trois agents pénitentiaires, il s'est limité à des réponses monosyllabiques. En sweat-shirt vert clair et pantalon gris, il a quitté l'audience soutenu par les infirmiers.
Ce Rémois de 59 ans, célibataire et sans profession, été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat" pour son attaque de lundi au CHU de Reims, lors de laquelle il a tué une infirmière, Carène Mezino, 37 ans, blessant également une secrétaire pour "se venger" du "personnel hospitalier".
Mais il était entendu vendredi dans le cadre d'une autre affaire : des "violences aggravées" commises avec un couteau en 2017 sur quatre personnes d'un établissement d'aide par le travail (ESAT) où il travaillait. L'audience, consacrée à une éventuelle altération ou abolition du discernement lors de ces premiers faits, a finalement été renvoyée au 8 septembre.
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