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Plus de 400 pompiers ont été mobilisés pour lutter contre l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Crédit : Pompiers de Paris
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Ils ont permis d'éviter le pire. Après neuf heures de combat acharné, les sapeurs-pompiers de Paris sont parvenus, le mardi 16 avril, à éteindre l'incendie qui ravageait la cathédrale Notre-Dame de Paris.
S'ils n'avaient pas été aussi rapides "les deux tours seraient tombées", explique Philippe Demay, adjoint en chef des pompiers de Paris, dans une conférence de presse donnée le mercredi 17 mars. La première équipe de pompiers est arrivée dans les 10 minutes suivant l'alerte. Aussitôt sur les lieux, elle s'assure que la cathédrale a bien été évacuée et demande des renforts importants.
"La priorité est la lutte contre la propagation des flammes et la sauvegarde des œuvres", précise Philippe Demay. "On connait cet établissement pas cœur, les accès, les moyens en eau, on a fait tout ce qu'on pouvait faire".
Les pompiers doivent d'abord atteindre le dernier étage de la cathédrale par les tours afin de mettre en place les lances. "Il s'agit d'escaliers en colimaçon très étroits, d'environ 60 cm", détaille le lieutenant-colonel José Vaz de Matos, responsable de l'inspection du patrimoine. "Quand vous avez un masque et du matériel, il faut une capacité physique d'endurance exceptionnelle".
Cet accès leur permet de commencer à lutter contre le feu de l'intérieur. Puis, "lorsque la flèche est tombée, on a mis les bras élévateurs et des lances venant de l'extérieur", poursuit l'adjudant-chef Philippe Demay.
L'intervention est complexe. Les pompiers doivent éteindre l'incendie de la charpente en bois tout en veillant à préserver la structure. S'ils utilisent trop d'eau, ils risquent de précipiter son effondrement et de détruire les vitraux. Il faut également préserver les œuvres : ils sont une centaine à évacuer les trésors historiques et religieux de la cathédrale en feu.
Face à la propagation rapide des flammes, les pompiers doivent prendre une décision. "Il a fallu faire le choix de barrer le feu au niveau des beffrois. Si le feu gagnait les cloches dont tous les supports sont en bois, on perdait le beffroi", témoigne le lieutenant colonel José Vaz De Matos.
Ils laissent alors de côté la charpente, qui part déjà en fumée, pour se concentrer sur les deux beffrois, qui retiennent l'ensemble de la structure. "A partir du moment où on perdait la guerre du beffroi, on perdait la cathédrale", affirme-t-il.
Les pompiers réduisent alors la part du feu : ils séparent la partie qui brûle de celle toujours intacte. Privé de combustible, l'incendie finit par s'éteindre, après des heures de lutte. Cette stratégie leur permet de sauver l'édifice. "Il y a bien sûr des dégâts, mais tout ce qui est patrimonial, le trésor, la nef, on a pu le préserver", explique José Vaz de Matos.
Au total, 400 pompiers sont intervenus directement sur l'incendie, et 200 supplémentaires en réserve. L'un d'entre eux a été légèrement blessé dans l'intervention.
Trois jours après l'incendie, une soixantaine de pompiers sont toujours mobilisés sur place. Ils sont chargés de surveiller la structure pour éviter l'effondrement, et de scruter les zones où le feu a été virulent pour qu'il ne reprenne pas. "Les pompiers sont prêts à intervenir au cas où le feu repartirait mais plus le temps passe, moins on court de risque", précise Gabriel Plus, porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris.
Les sapeurs-pompiers ont aussi pour mission d'évacuer les œuvres qui n'ont pas pu être atteintes durant l'incendie, notamment dans les chapelles. Enfin, ils accompagnent les experts pour déterminer ce qui devra être consolidé et décider des étapes de la reconstruction.
"Le point névralgique réside dans les pignons qui menacent de tomber", explique Gabriel Plus. "Ils ne sont
plus soutenus par la charpente", détruite lors de l'incendie, et pourraient donc tomber sous
l'effet du vent. Plusieurs statues vont être retirées des pignons pour diminuer les risques.
Les sapeurs-pompiers doivent aussi s'occuper de l'échafaudage, déformé par la chaleur. "Il ne s'est pas effondré et ne fragilise donc pas la voûte", précise-t-il, "mais il faut l'enlever correctement".
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