Contre toute attente, Alfred Dreyfus, fils d'un industriel juif alsacien devenu capitaine d'artillerie pendant la guerre, est dégradé et condamné au bagne à perpétuité pour "haute trahison" le 22 décembre 1894. Tout commence lorsque au début du mois de septembre, les autorités militaires française découvrent dans la corbeille à papiers de l'ambassadeur d'Allemagne basé à Paris un bordereau anonyme. Selon ce bordereau, des documents militaires "top secrets" ont été envoyés à l'Allemagne alors que l'ennemi allemand a pris à la France l'Alsace-Lorraine. Il y a un traître parmi les soldats français.
Au début du mois de décembre, l'officier Alfred Dreyfus est arrêté sur ordre du ministre de la Guerre. Le coupable, c'est lui ! Preuve à l'appui : les militaires auraient comparé les écritures d'Alfred Dreyfus et celui du bordereau, et elles correspondraient. Dreyfus clame son innocence, en vain. Accusé d'avoir bafoué la défense nationale, le soldat est jugé à huit clos par le Conseil de Guerre et est contraint de s'exiler au bagne, sur l'île du Diable, en Guyane.
Quatre ans plus tard, Emile Zola portera l'affaire devant l'opinion avec J'accuse, son manifeste publié dans le journal L'Aurore. Peu de temps après on découvrira que les documents utilisés pour accabler Alfred Dreyfus sont des faux. Mais l'affaire est devenue un scandale d'État : la France est désormais coupée en deux entre les anti et les dreyfusards. Il faudra attendre 1906, après un nouveau procès, pour qu'Alfred Dreyfus soit réhabilité.
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