"Il va grossir le cachalot" : victime de grossophobie, cette influenceuse lance une pétition pour changer la loi

L'influenceuse Harmony Albertini, a été confrontée à des insultes grossophobes. Des propos offensants découverts dans une vidéo réalisée à l'intention de l'influenceuse par un pâtissier pour immortaliser la création de son gâteau d'anniversaire. Face au refus des gendarmes d'enregistrer sa plainte, elle a décidé de lancer une pétition visant à modifier la législation sur la discrimination.

L'influenceuse Harmony Albertini, à l'origine d'une pétition pour faire entrer le terme "grossophobie" dans la loi

Crédit : Capture de compte Instagram @harmonyalbertini

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Un flot d'insultes. Voilà ce qu'a reçu l'influenceuse Harmony Albertini pour son anniversaire. Son compagnon avait commandé pour l'occasion un gâteau auprès d'un couple de pâtissiers dans l'Hérault. Il leur propose de filmer la conception du gâteau pour ensuite en faire la promotion sur TikTok. Un partenariat qui va mal se terminer.

Sur la vidéo en question, réalisée et envoyée par les pâtissiers, le son n'a pas été coupé et on entend l'homme insulter à plusieurs reprises l'influenceuse tandis que sa compagne confectionne le gâteau. "Le cachalot, il va grossir le cachalot. Il va exploser le cachalot". "Donne-lui de la crème à cette salope, elle va bouffer de la crème, elle va grossir encore. Demain je vais la voir et tu sais ce que je vais chanter ? La vache qui rit", déclare-t-il, selon France 3 Occitanie, alors que la pâtissière garnit de crème des génoises.

Le commerçant n'épargne pas non plus le compagnon de l'influenceuse qu'il qualifie d'"hypocrite". "Il fait genre il est amoureux, l'enculé. […] Ça n'existe pas l'amour XXL ma chérie". Sur les réseaux sociaux, l'influenceuse plaide justement pour l'inclusion des personnes souffrant d'obésité dans la société et partage sa lutte contre le lipœdème, une maladie qui se caractérise par l'accumulation importante et anormale de graisses, le plus souvent, localisée dans les membres inférieurs.

Une plainte refusée

Après avoir reçu la vidéo, l'influenceuse a souhaité porter plainte, mais les gendarmes ont refusé de donner suite, selon elle. "Ils ont refusé ma plainte sans prendre mon nom, mon prénom ni regarder la vidéo. Au motif que je n'aurais pas été la destinataire directe de la vidéo", raconte Harmony sur ses réseaux sociaux. Impossible, à l'heure actuelle, de confirmer que la plainte n'a pas été reçue par les policiers.

L'influenceuse a donc publié quelques extraits de la vidéo sur Instagram pour dénoncer les propos du pâtissier qui envisage à présent de l'attaquer en diffamation, selon les informations de nos confrères. Depuis la publication de ces extraits, certains internautes ont noté que la pâtisserie en question a fermé temporairement. Harmony a depuis appelé ses followers à ne pas s'attaquer, en retour, aux deux commerçants.

Une pétition lancée pour changer la loi

Face au refus des gendarmes, Harmony a souhaité lancer une pétition sur le site de l'Assemblée nationale pour que la grossophobie devienne un délit à part entière. "Aujourd’hui en France, l’article 225-1 du Code pénal interdit la discrimination liée à l’apparence physique. En théorie, cela couvre les discriminations envers les personnes grosses. Mais dans la pratique, le mot "grossophobie" n’existe pas dans la loi. Résultat : les victimes ne se reconnaissent pas, les institutions minimisent, et la société continue de banaliser une violence quotidienne", peut-on lire dans sa pétition.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Harmony Albertini (@harmonyalbertini)

L'influenceuse souhaite maintenant que "le terme "grossophobie" soit inscrit explicitement dans le Code pénal comme critère de discrimination, à côté du sexisme, du racisme, de l’homophobie, du validisme (dont il fait partie), etc.". Publiée le 8 septembre dernier, la pétition recueille déjà plus de 21.000 signatures.

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