Homme décapité par son fils dans le Rhône : où en est l'enquête ?

Un jeune homme de 25 ans a été interpellé puis placé en garde à vue après avoir décapité son père à l'arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Priest, près de Lyon. L'accusé a été mis en examen pour "meurtre sur ascendant" et écroué lundi 15 août, selon le parquet de Lyon. 

"Tant devant les enquêteurs que devant le juge d’instruction, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en apportant des explications confuses interrogeant sur de potentiels troubles psychiatriques", a précisé le parquet dans un communiqué.

"Ces troubles, également observés par les médecins requis pour contrôler la compatibilité de son état de santé avec le régime de sa garde à vue, ont conduit les magistrats à solliciter un examen psychiatrique de l’intéressé au moment de son incarcération à la Maison d’arrêt de Corbas (Rhône) afin qu'une détention en unité hospitalière spécialement aménagée puisse être envisagée par l'administration pénitentiaire", a également ajouté le parquet.

Une expertise psychiatrique requise

La procédure pénale se poursuit désormais "dans le cadre de cette instruction afin notamment de comprendre les raisons de ce passage à l’acte et d’approfondir au moyen d’expertises psychiatriques et psychologiques la connaissance de la personnalité du mis en examen".

Le suspect avait été interpellé dimanche dernier, le 14 août, peu après 2 heures par les policiers de la Bac. Il avait été aperçu par des agents municipaux, déambulant une tête dans une main et un couteau dans l'autre, après la découverte du corps décapité de son père, âgé de 60 ans, sur un parking. 

Selon une source proche du dossier, à l'arrivée des policiers, le suspect aurait tenté de leur asséner des coups de couteau "sans les blesser". Il s'agit d'un Marocain en situation régulière qui était connu jusque-là pour des faits de droit commun, des différends familiaux sur fond d'alcool et de stupéfiants. L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Rhône.