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"Gilets jaunes" : des manifestants perturbent la cérémonie des Molières
Une vingtaine de "gilets jaunes" et intermittents ont fait irruption sur scène, lors de la cérémonie des Molières, pour dénoncer les coupes budgétaires pour la culture.
Des "gilets jaunes" ont perturbé la soirée des Molières, le 13 mai 2019 à Paris
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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Quel que soit le sujet, ils comptent bien se faire entendre. Sous les yeux d'une salle interloquée, des "gilets jaunes" ont fait irruption sur la scène des Folies Bergères, où était organisée la cérémonie des Molières ce lundi 13 mai.
Faisant irruption des coulisses, une vingtaine de "gilets jaunes" et intermittents ont débarqué sur scène avant d'interrompre Alex Vizorek, maître de cérémonie cette année. Face au ministre de la Culture, Franck Riester, présent dans la salle parisienne, ils ont ainsi dénoncé les coupes budgétaires pour la culture.
"Le Molière du déshonneur incontestablement et à l'unanimité du jury, il revient à Emmanuel Macron et son gouvernement. Franck Riester, nous vous remettons le Molière du déshonneur parce que vous participez à cette grande fête et en même temps, vous coupez partout dans le budget de la culture", a déclaré un des manifestants.
"Techniciennes, techniciens et artistes présents ce soir, ne nous regardez pas, rejoignez-nous, le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple", a lancé une autre manifestante.
Ces "gilets jaunes", qui portaient une banderole sur laquelle était écrit "droits au chômage pour tout.es", sont sortis en traversant la salle et en scandant des slogans hostiles au chef de l'État.
Une interruption malgré tout saluée par quelques salves d'applaudissements dans la salle alors que l'humoriste Blanche Gardin, qui avait reçu le Molière de l'humour l'année dernière, s'est même levée pour les applaudir.
Une séquence coupée au montage
Diffusée en différé en deuxième partie de soirée sur France 2, cette interruption surprise a été préalablement coupée au montage. La chaîne du service public a indiqué que cette séquence ne serait pas diffusée par souci de "maîtrise de l'antenne". "Les intermittents ont agi sans autorisation. Ils ont pu s'exprimer devant le ministre de la Culture mais ils ont pris en otage l'antenne", a indiqué une porte-parole de France 2.
Début mai, des comédiennes comme Juliette Binoche ou Emmanuelle Béart, des écrivains comme Édouard Louis ou Annie Ernaux ainsi que 1.400 autres acteurs du monde de la culture ont apporté leur soutien au mouvement des "gilets jaunes", dans une tribune intitulée "Gilets jaunes : Nous ne sommes pas dupes !".
