Il a quitté dimanche l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Le suspect de l'assassinat de trois Kurdes à Paris, qui a reconnu ressentir une "haine des étrangers pathologique", sera présenté lundi 26 décembre à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen. Ce retraité de 69 ans, de nationalité française, a été replacé en garde à vue dimanche à 16h25, a indiqué le parquet. Sa garde à vue avait été levée samedi en fin de journée pour des raisons de santé.
Depuis l'attaque qui a fait trois morts et trois blessés, la piste du crime raciste est privilégiée par les enquêteurs. Dès son interpellation peu de temps après les faits, le tireur présumé avait confié aux policiers avoir agi parce que "raciste". En garde à vue, il a reconnu une "haine des étrangers devenue pathologique" depuis un cambriolage dont il avait été victime en 2016, a indiqué dans un communiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.
Il s'est décrit comme "dépressif" et "suicidaire". "Mais avant de me suicider, j'ai toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage", a-t-il déclaré en garde à vue. Pour ce faire, il s'est dans un premier temps rendu, tôt le matin vendredi, à Saint-Denis, commune populaire au nord de Paris, avec son arme, "un pistolet automatique Colt 45 de calibre 11,43", pour "commettre des meurtres sur des personnes étrangères", selon la procureure.
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