Féminicide dans l'Essonne : une femme tuée à son domicile, son conjoint, déclaré incompatible avec la garde à vue, hospitalisé

Une femme de 34 ans a été tuée à son domicile de Brétigny-sur-Orge (Essonne) dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier. Son compagnon a été interpellé, mais son état de santé a été déclaré incompatible avec la garde à vue. Il fait l'objet d'une hospitalisation sous contrainte.

Illustration de la Police nationale.

Crédit : LOU BENOIST / AFP

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Une femme de 34 ans a été retrouvée morte à son domicile à Brétigny-sur-Orge (Essonne) lors d'une intervention policière. Son compagnon, âgé de 32 ans, a été interpellé. Mais son état de santé a été déclaré "incompatible avec la mesure de garde à vue par les médecins l'ayant examiné sans qu'il puisse être auditionné", a indiqué dans un communiqué Grégoire Dulin, procureur de la République à Évry.

Intervenus dans la nuit du 7 au 8 janvier après avoir été alertés par des voisins, des policiers ont dans un premier temps entendu des cris de femme, qui se sont interrompus alors qu'ils attendaient du matériel pour pénétrer dans l'appartement, a expliqué le parquet. Un homme "finit par ouvrir rapidement la porte en se jetant sur eux, armé de deux couteaux", avant d'être maîtrisé par les forces de l'ordre, qui ont ensuite constaté la présence de la femme, morte, dans la salle de bain.

Le mis en cause, condamné à trois reprises, notamment pour violences par ascendant, "tenait des propos incohérents au moment de son interpellation", a souligné le procureur de la République.

Deux enfants ont subi des violences

Les investigations se poursuivent pour déterminer les causes et les circonstances du décès. "Les premières conclusions de l'autopsie permettent de conclure que la victime est décédée suite aux très nombreux coups portés à la tête entraînant un traumatisme crânio-facial avec saignement intracrânien et une fracture du cartilage laryngé", a fait savoir Grégoire Dulin.

Deux enfants, âgés de 7 et 4 ans, ont été "mis à l'abri dans un lieu adapté". Des examens ont révélé qu'ils ont également subi des violences. Le parquet ouvrira, vendredi 10 janvier, une information judiciaire "des chefs de meurtre par conjoint et violences sur mineurs de 15 ans par ascendant".

En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon un bilan du ministère de l'Intérieur publié en novembre dernier.

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