L'invraisemblable enlèvement du cofondateur de Ledger a donc pris fin. Le parquet de Paris a annoncé jeudi 23 janvier la libération de David Balland, enlevé deux jours plus tôt avec son épouse à son domicile de Vierzon, dans le Cher. Dans leur sommeil, David et Amandine Balland sont immédiatement séparés. Lui est emmené dans une maison à Châteauroux, elle baladée dans plusieurs lieux.
Personne n'est au courant de leur enlèvement jusqu'à ce que les malfaiteurs contactent Éric Larchevêque, son associé et cofondateur de Ledger. Ce dernier reçoit une vidéo avec le doigt coupé de David Balland. Eric Larchevêque prévient alors immédiatement les gendarmes. Selon le parquet de Paris, les malfaiteurs exigent une importante rançon pour libérer le couple.
Sans hésiter, les autorités prennent l'affaire très au sérieux. 230 militaires dans les rangs des hommes de la section de recherche de Bourges sont mobilisés ainsi qu'une quinzaine de la cellule cyber de la Gendarmerie Nationale, sans oublier 91 membres du GIGN.
Le groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale est piloté par le général Ghislain Réty. "On vient toujours en appui des enquêteurs, sous l'autorité des magistrats, pour apporter nos savoir-faire, principalement connus pour les prises d'otages, mais aussi pour les interpellations d'individus dangereux", souligne-t-il à RTL.
"Un enlèvement, c'est extrêmement complexe. Ça commence avec de la négociation, des capacités de renseignement, des capacités éventuellement d'interpellation, mais c'est une prise d'otages non localisée. Donc en plus, il faut y agréger toutes les capacités d'acquisition du renseignement, de localisation pour savoir où sont les preneurs d'otages et plus particulièrement où sont les otages", décrypte Ghislain Réty.
Un important dispositif est mis en place pour retrouver le couple. Les investigations conduisent les gendarmes à une première adresse à Châteauroux. C'est dans une maison de ville que David Balland est retrouvé plus de 24 heures après son enlèvement. Laure Bécquiaud, procureure de Paris, précise le déroulé des opérations : "L'intervention immédiate du GIGN a permis sa libération ainsi que l'interpellation de deux autres personnes. La victime a dû être hospitalisée en raison d'une mutilation qui lui a été infligée à la main."
Au moment de la libération de David Balland, son épouse est toujours portée disparue. Les enquêteurs remontent le fil jusqu'à Étampes, dans l'Essonne. C'est dans cette commune qu'ils retrouvent la jeune femme saine et sauve mais ligotée dans un véhicule, jeudi 23 janvier. Lors de cette deuxième opération, le GIGN procède à six nouvelles interpellations. Aucun coup de feu n'a été tiré lors des opérations. En tout, dix personnes sont actuellement placées en garde à vue.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agit de neuf hommes et une femme. Les malfaiteurs ont entre 20 et 40 ans. Ils sont tous originaires de villes différentes, connus des services de police. Aucune mention dans leur casier judiciaire ne fait état de quelconque affaire de séquestration. Placés en garde à vue, les malfaiteurs sont actuellement entendus par les enquêteurs. Une information judiciaire est ouverte pour enlèvement et séquestration en bande organisée, avec actes de torture et de barbarie, ainsi qu'extorsion avec arme.
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