Émeutes en Nouvelle-Calédonie : qui sont les Kanaks ?

Cela fait environ 3.000 ans qu'ils ont élu domicile sur place, bien avant même que l'archipel ne devienne français, sous Napoléon III, en 1853. Historiquement, les Kanaks vivent en tribu, en clan, avec des rites et des traditions très respectées. Aujourd'hui, ils représentent approximativement 40 % de la population, le reste étant composé de Calédoniens d'origine européenne. On parle alors des Caldoches, venus s'installer à 17.000 km de l'Hexagone.

Plusieurs fois dans l'Histoire, les deux groupes se sont opposés, parfois très violemment. D'un côté, les Kanaks, majoritairement favorables à l'indépendance de l'archipel. De l'autre, les loyalistes qui défendent une Nouvelle-Calédonie dans la France. Le tout accentué par la découverte de gisements de nickel à la fin du XIXe siècle. 

Les événements les plus marquants, c'était il y a tout juste 40 ans, dans les années 80. Plusieurs années d'émeutes, avec notamment la création de mouvements violents composés en majorité de Kanaks. Jusqu'à la terrible prise d'otages d'Ouvéa en 1988, 27 gendarmes retenus par des militants indépendantistes et un bain de sang, 25 morts. Des événements qui font écho à l'actualité récente.

C'est en ce moment même que se joue l'avenir politique de l'archipel. Après trois référendums d'indépendance où le non l'a emporté, les élus doivent se mettre d'accord pour définir le nouveau statut de l'île. C'est ce qui avait été prévu par les accords de Matignon puis de Nouméa. Sauf que les points de division sont nombreux, à commencer par une question cruciale. Qui doit pouvoir voter aux élections du Parlement calédonien ? Certains Kanaks refusent par exemple d'ouvrir le droit de vote à tous les habitants, craignant de se voir progressivement effacés dans les instances politiques.

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15/08/2024 à 02:00 - 39m37s