Rebondissement dans l'enquête sur la mort de Lindsay, une collégienne de 13 ans qui s'est suicidée en mai 2023 à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), après des mois de harcèlement scolaire. Quelques semaines avant sa mort, ses parents avaient alerté l'académie après avoir retrouvé une lettre d'adieu.
Mais selon une graphologue mandatée par le juge d'instruction, cette lettre d'adieu a, en réalité, été écrite par Maëlys, sa meilleure amie. L'expertise, révélée ce samedi 12 octobre, est formelle.
Au lendemain de cette révélation, RTL a recueilli le témoignage de Séverine, la maman de Maëlys, assurant que Lindsay a bien rédigé une lettre avant de mettre fin à ses jours. Elle jure que sa fille l'a réécrite à la demande de sa meilleure amie. "Quand le beau-papa de Lindsay a trouvé la lettre sous le matelas de sa fille, celle-ci s'est énervée et a arraché cette lettre", explique-t-elle à RTL. Or, la maman de Lindsay en avait besoin "pour l'envoyer à l'académie". Lui demandant "de la refaire".
Les deux jeunes filles se retrouvent au moment de réécrire cette lettre d'adieu. "Ma fille lui a fait promettre qu'elle ne ferait rien, qu'elle ne passerait pas à l'acte, assure la mère de Maëlys. Elle m'a dit qu'elle avait écrit cette lettre, parce que Lindsay s'en sentait incapable, qu'elle pleurait, qu'elle tremblait. Lindsay lui a dicté ce qu'elle devait écrire". Elle confirme donc que c'est bien l'écriture de sa fille, mais que les mots sont ceux de Lindsay.
Pour ma fille, ce n'est pas une lettre de suicide qu'elle avait fait, mais un appel à l'aide"
Séverine, la maman de Maëlys, meilleure amie de Lindsay
Aussi, Séverine assure avoir appris la nouvelle début 2024 lors d'un examen psychologique avec sa fille. Jurant que ni elle, ni sa fille, n'ont menti aux autorités à ce sujet. "Pour ma fille, ce n'est pas une lettre de suicide qu'elle avait fait, mais un appel à l'aide."
Et de poursuivre : "Quand elle a été interrogée, on lui a posé la question de savoir si elle était au courant de cette lettre. Elle a dit, oui." Déplorant qu'"on ne parle plus aujourd'hui de harcèlement", elle lance un appel. "Il faut laisser ma fille tranquille. Elle essaye d'avancer. Il faut punir les coupables, les harceleuses." La famille va quitter le Pas-de-Calais, car la situation demeure trop difficile à supporter pour Maëlys, âgée de 13 ans.
Pour rappel, cinq personnes ont été mises en examen en mai dernier, dont quatre mineurs.
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