DOCUMENT RTL - "Je n'ai pas le sentiment d'être un héros, mais d'avoir de la chance", raconte le pilote de l'accident d'avion de Villejuif

Lundi 4 décembre, un petit avion a atterri en urgence en pleine ville à Villejuif, dans le Val-de-Marne. Sur RTL, le pilote de l'avion, âgé de 83 ans, revient sur cet accident qui aurait pu être dramatique.

Le petit aéronef s'est posé en urgence dans la cour d'un immeuble lundi 4 décembre.

Crédit : Léonard Cassette

ACCIDENT D'AVION - DOCUMENT RTL - Le pilote de l'avion qui s'est écrasé à Villejuif raconte l'accident

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ACCIDENT D'AVION - "Je n'ai pas le sentiment d'être un héros", raconte à RTL le pilote

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Une énorme frayeur ! Un petit bimoteur s'est posé lundi 4 décembre, vers 17 heures, en urgence non loin d'une station de métro de Villejuif. À l'intérieur, trois personnes âgées de 28, 29 et 83 ans. L'avion a terminé sa course en urgence, dans le jardin d'une résidence, avec les trois personnes à bord peu ou pas blessées finalement.

"Le stagiaire arrivait quasiment à la fin de sa formation. À ce moment-là, on a un moteur qui a commencé à s'arrêter. Le stagiaire a cru que c'était moi qui avais fait une panne. Dans les trente secondes qui ont suivi, le deuxième moteur a commencé à donner des signes d'arrêt", explique à RTL Jean-Pierre Trimaille, pilote de 83 ans, qui forme des pilotes depuis 60 ans (il cumule près de 40.000 heures de pilotage).

"Je ne voyais pas une issue favorable"

"On n'était pas haut, on était à 3.000 pieds, c'est-à-dire 1.800 mètres. Il faisait nuit au-dessus d'un endroit complètement urbanisé, je ne voulais pas qu'on aille dans les lieux de vie de la rue ou de la route. Une plateforme s'est alors présentée à nous", poursuit le formateur expérimenté.

"J'ai donc dirigé l'avion vers cette plateforme et puis là, on a eu un énorme coup de chance de pivoter sur la plateforme. Le fuselage de l'avion a amorti l'énergie cinétique qui nous aurait probablement tués."

L'homme "ne voyait pas une issue favorable." Pour lui, "l'important, c'était de faire le moins de dégâts possible". "Peut-être que l'expérience a agi un peu, sûrement oui. Et puis on a eu beaucoup de chance", ajoute Jean-Pierre Trimaille.

Cinq jours plus tard tard, Jean-Pierre Trimaille cherche encore "comment cela a pu arriver". "Ces avions, ça fait 30 ans qu'on les utilise sans jamais aucun problème [...] On a tué personne, on ne s'est pas tué." Et de conclure : "Je n'ai pas le sentiment d'être un héros, mais d'avoir beaucoup de chance."

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