Plus de neuf heures. C'est le temps durant lequel Barnabé, jeune spéléologue de 26 ans, a été bloqué dimanche 8 juin sous des gravats dans la Dent de Crolles (Isère).
Ce dernier faisait partie d'un groupe de trois personnes, des spéléologues confirmés, qui se sont retrouvés bloqués. C'est une quatrième personne située à l'entrée qui a alerté les secours, comme l'avait révélé RTL. Le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) avait été déclenché vers 14h30. 113 sauveteurs avaient été mobilisés.
"Un éboulis m'est tombé dessus, raconte-t-il au micro de RTL. Une quantité impressionnante de pierres m'ont coincé entre le sol et la paroi au plafond. Je ne pouvais plus bouger, comme coulé dans du ciment... Je pouvais bouger la tête de quelques centimètres. Je pouvais respirer, j'avais du courant d'air, parce que sous terre, il y a tout le temps du courant d'air", raconte Barnabé.
Ça aurait pu être bien pire. Tout un réseau de nerfs dans l'épaule a été comprimé et tiré pendant trop longtemps, ce qui m'empêche de bouger correctement le bras.
Barnabé, spéléologue, sur RTL
L'homme a eu "bien froid", trouvant "le temps long." Il confie aussi avoir "eu peur", sans toutefois "paniqurt" en attendant les secours. "J'étais très soulagé de les entendre arriver (...) Ils ont dû passer un bon moment à exploser tous les cailloux que j'avais dans le dos avec des marteaux, des burins, des éclateurs de roche et des perforateurs. Ça fait beaucoup de bruit, mais je leur faisais confiance", poursuit-il.
Plus de neuf heures ont été nécessaires pour le secourir, sans compter la remontée en civière qui, en plus, a duré la nuit entière. "Les médecins se sont bien occupés de moi. Ils étaient super sympas, avec un infirmier qui était là, incroyable (...) Quand je suis sorti à 7 heures du matin, il faisait jour." Et la délivrance, après un sauvetage qui aura duré, au total, 18 heures.
Blessé au bras, Barnabé a été transporté par hélicoptère à l'hôpital. "Ça aurait pu être bien pire. Tout un réseau de nerfs dans l'épaule a été comprimé et tiré pendant trop longtemps, ce qui m'empêche de bouger correctement le bras. J'ai l'impression d'avoir l'entièreté du bras anesthésié. Ça revient petit à petit, ça va le faire", témoigne-t-il. Il confie ainsi vouloir repartir faire de la spéléologie, mais "pas tout de suite" et "pas au même endroit".
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