Il y a 4 ans, un immeuble parisien partait en fumée en pleine nuit, provoquant la mort de 10 personnes. Un incendie criminel qui avait fait également 96 blessés dans cet édifice de 8 étages du XVIe arrondissement de Paris. Une femme au lourd passif psychiatrique comparaît à compter de ce lundi 6 février aux assises à Paris.
Adèle, elle, a péri dans les flammes cette nuit-là. Réveillée par l'alarme incendie, elle a appelé sa mère et cette conversation de 49 minutes sera la dernière. "Les deux fenêtres de son entrée et la fenêtre de sa salle de bain sont blanches. J'entends au téléphone un énorme éclatement, je n'entends plus Adèle, je n'entends plus rien. C'est terrifiant", se souvient la mère de famille, encore bouleversée, au micro de RTL.
La jeune fille reprend alors le combiné, paniquée : "'Maman, maman, les vitres viennent d'éclater", dit-elle, avant que "le faux plafond de la pièce principale" ne s'effondre "avec le même boucan", 10 minutes avant sa mort, relate sa mère. "Adèle se réfugie sur le balcon filant. Tout au long de la conversation je lui dis de monter sur le toit, puisqu'elle est au dernier étage. Elle fait confiance aux pompiers qui n'arrêtent pas de lui dire : 'Madame, ne bougez pas'", poursuit la mère d'Adèle.
Peu avant sa mort, la victime se rend compte que l'immeuble est un brasier et qu'elle ne peut plus monter : "Elle voit le feu qui avance. Je pense qu'elle est décédée peu avant 2h du matin. C'est à peu près vers cette heure-là que son portable se coupe", se rappelle sa mère. Les derniers instants de la conversation seront terribles : "Elle me dit 'maman, j'ai les flammes sur moi'", se remémore sa mère, avant de confier les dernières paroles d'Adèle qui lui demande de "continuer à vivre".
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