Disparition du vol MH370 : Ghyslain Wattrelos se dit "fier de la France", qui continue de mener l'enquête

10 ans de questions restées sans réponse. Le 8 mars 2014, le vol MH370 de la Malaysia Airlines à destination de Pékin disparaît avec ses 239 passagers. Parmi eux, la femme et deux enfants de Ghyslain Wattrelos. Pour ce mari et père de famille, le deuil est impossible et la vérité sur ce qui est arrivé à ses proches semble inaccessible. Une question reste en suspens : qu'est-il arrivé à cet avion, et aux centaines de personnes à bord ?

Un an plus tard, des débris sont retrouvés mais ne permettent pas d'éclaircir le scénario. Pendant des années, les hypothèses sur cette disparition hors norme se succèdent. Mais pour Ghyslain Wattrelos, beaucoup ne tiennent pas. "Je crois qu'on nous cache la vérité", déclare-t-il dans Les Voix du Crime. 

"Il est fort probable que l'avion ait été abattu en mer de Chine, vraisemblablement par les Américains. Pour moi, c'est le plus probable. Et pourquoi il a été abattu ? Parce qu'il y avait quelqu'un et quelque chose dans l'avion qui ne devait pas arriver en Chine", ajoute Ghyslain Wattrelos, qui a depuis porté plainte en France pour terrorisme. 

Aujourd'hui, l'enquête est toujours en cours. "Il faut savoir que c'est la seule enquête indépendante qui a été faite en dehors de l'enquête officielle, en laquelle je ne crois absolument pas (…) En France, au moins, on nous a permis de le faire. Je suis fier de la France là-dessus", confie-t-il au micro de Jean-Alphonse Richard. 

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Bémol : les juges en charge du dossier ne disposent pas des éléments nécessaires dans cette affaire aux nombreuses zones d'ombre. "Les informations ne sont pas en France, il faut aller les chercher dans des pays comme les États-Unis (...) en Angleterre (...) et en Malaisie, puisque c'est quand même le pays où ça s'est passé. Mais quand les juges font des demandes, c'est rare qu'on leur réponde", poursuit Ghyslain Wattrelos.

Malgré les nombreux obstacles, le père de famille ne compte pas baisser les bras. "Si c'était des terroristes qui étaient sur place et qui voulaient faire un deuxième World Trade Center, peut-être que c'était une bonne décision d'arrêter cet avion, mais j'aimerais savoir. J'estime avoir le droit." 

En mars 2024, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré que de nouvelles recherches pourraient avoir lieu en cas de preuves "convaincantes". Une annonce qui pourrait relancer l'espoir des familles des victimes d'accéder un jour à la vérité.