Disparition de Lina : comment se déroulent les recherches des enquêteurs

Des fouilles sont en cours dans le Bas-Rhin afin de retrouver le corps de la jeune Lina, disparue en septembre dernier. L'affaire avait été relancée par la découverte de son ADN dans une voiture volée.

Des gendarmes recherchent Lina

Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP

DISPARITION DE LINA - Jacques Dallest, procureur général honoraire., est l'invité de RTL Bonsoir

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2 MINUTES POUR COMPRENDRE - Les dernières informations dans l'affaire Lina

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L'enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, est relancée. L'adolescente avait disparu dans le Bas-Rhin, en Alsace, en septembre dernier, alors qu'elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-La-Roche. Des fouilles ont démarré ce mardi 30 juillet pour tenter de retrouver l'adolescente, quelques jours après la découverte de son ADN dans une voiture qui avait été volée.

Le procureur de Strasbourg a publié un communiqué en début de soirée, expliquant que les analyses du véhicule et sa géolocalisation ont permis aux enquêteurs de privilégier certaines zones de la région pour les fouilles, mais qu'à ce stade aucune trace de l'adolescente n'a été retrouvée.

"Regardez l'affaire du petit Émile, il a fallu du temps pour qu'on retrouve des restes, même sur un espace extrêmement ratissé", a estimé Jacques Dallest, procureur général honoraire. "Là, on est dans un nouvel espace. Je crois que les chiens spécialisés dans la recherche de cadavres vont être très utiles, mais là encore, nous sommes près d'un an après, donc le travail sera très compliqué."

"Une interrogation qui pèsera jusqu'au bout"

Comme l'explique le spécialiste, la complexité des recherches dans le cadre de la disparition de Lina, réside dans le fait que les enquêteurs n'ont pas de zone de fouille précise. "Quand on a un endroit, une zone délimitée, ne serait-ce que partir des déclarations de la personne en cause, mais malheureusement, elle n'est plus de ce monde, c'est difficile de savoir sur un périmètre très étendu où peut se retrouver le corps", a ajouté Jacques Dallest.

D'autant plus que là, malgré la découverte de ce véhicule et la mort du principal suspect, il pourrait être difficile de connaître véritablement ce qui est arrivé à la jeune Lina. Ce dernier facteur est sans doute le plus handicapant pour les enquêteurs.

"Si cet élément fort n'est plus présent dans un dossier, ce n'est que par des rapprochements, une analyse, une construction intellectuelle qu'on pourra peut-être déterminer que cet individu était l'auteur des faits", a conclu le procureur général honoraire. "On pourrait retrouver l'ADN de l'auteur, pourquoi pas, sur ses restes, mais encore faut-il les retrouver. Si nous ne les retrouvons pas, ça peut être une interrogation qui pèsera jusqu'au bout de ce dossier malheureusement."

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