INVITÉ RTL - Disparition de Lina : la mort du suspect est "un handicap certain", selon François Daoust

La jeune Lina est recherchée depuis le 23 septembre dernier dans le Bas-Rhin. L'adolescente de 15 ans a disparu alors qu'elle se rendait à la gare de Sainte-Blaise-La-Roche à pied. L'enquête a connu un sursaut inédit fin juillet, avec la découverte de traces ADN appartenant à la jeune fille dans une voiture volée. Une découverte qui a accéléré les recherches.

"C'est en partie ce qui a tout déclenché", a expliqué sur RTL François Daouest, ancien directeur de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN). "L'opération d'aujourd'hui (mardi 30 juillet) est préparée depuis déjà plusieurs semaines. Car la voiture qui avait été recherchée pendant des mois [...] a été identifiée. Quand elle a été trouvée il y a plusieurs semaines, signalée volée, les analyses au laboratoire à l'IRCGN ont pu mettre en évidence la présence de l'ADN de Lina à l'intérieur."

"Tout sera vérifié et tous les parcours enregistrés et géolocalisés [de la voiture] seront vérifiés", a-t-il ajouté. Après la saisie du véhicule, la personne suspectée s'est suicidée.

"Si c'est lié, il ne faut rien rater"

De nombreuses équipes de recherche sont à l'œuvre pour retrouver le corps de Lina. "Sur place, outre les enquêteurs, il y a les techniciens d'identification criminelle, les spécialistes de l'IRCGN, avec le géo radar pour essayer de voir s'il y a un corps enfoui", a détaillé encore François Daoust. Des drones multispectraux et des chiens spécialisés dans la recherche de cadavres complètent le dispositif.

Si cela peut se révéler être un indice de taille, le suicide du principal suspect complique quelque peu l'enquête. "C'est un handicap certain", a estimé l'ancien directeur de l'IRCGN. Les enquêteurs, par l'environnement, par la famille, par le travail, par les amis, par les connaissances, etc, vont devoir refaire la personnalité de l'individu, afin de voir si effectivement ce suicide est lié ou n'est pas lié à l'affaire Lina.

"Si c'est lié, il ne faut rien rater. Il reste que si jamais, je reste au conditionnel, c'était lui, nous n'aurons pas le détail des motivations et ça, ça manquera toujours. Mais ça n'empêchera pas d'avoir le dossier suffisamment complet avec les bornages, les témoignages, ses parcours et celui de Lina", conclut enfin l'expert.