Disparition de Lina : ces quatre nouvelles caméras saisies peuvent-elles faire basculer l'enquête ?

La disparition de Lina, 15 ans, le 23 septembre, entre Plaine et Saint-Blaise la Roche dans le Bas-Rhin, pose un problème particulier aux enquêteurs. Dans les petits villages de cette zone se trouvent très peu de caméras de vidéosurveillance. L'une a pu être exploitée : celle de l'étang de pêche de Saint-Blaise la Roche, qui permet de prouver que Lina n'est jamais passée à pied sur la piste cyclable qu'elle aurait dû emprunter. Mais cette caméra ne permet pas de voir la route et le passage des voitures.

Une autre caméra de surveillance potentiellement utile, celle d'un institut de beauté de Saint-Blaise la Roche, n'a pas pu être exploitée. Elle permettait de voir la circulation sur la route, malheureusement, "son disque dur est effacé au bout de 48h, c'est automatique", explique la gérante. Les gendarmes n'ont pas pu récupérer les images à temps.

Les enquêteurs ont donc élargi leur périmètre de recherche. Ils ont alors saisi les enregistrements de quatre caméras, d'après les informations de RTL, qui sont placées à des endroits stratégiques : trois cols vosgiens et le tunnel de Schirmeck. Ce sont les quatre sorties principales de la vallée de la Bruche. Quatre possibilités de fuite pour un éventuel ravisseur.  Cette saisie est évoquée mercredi 8 novembre sur RTL dans l'Heure du crime consacrée à l'affaire. 

Le premier de ces cols, le col du Hantz, n'est qu'à 6 km du lieu de la disparition de Lina. Une caméra de la Collectivité Européenne d'Alsace surveille habituellement l'enneigement de la chaussée et permet de voir distinctement les véhicules qui passent à cet endroit en direction des Vosges.

Le col de Saales et le col du Donon, les deux autres axes de passage vers les Vosges, sont également surveillés par ce type de caméra. Les enregistrements ont été saisis par les enquêteurs. Enfin, une caméra au niveau du tunnel de Schirmeck a permis d'enregistrer les passages en direction de Strasbourg.

Pour l'heure, le résultat de l'exploitation des images issues de ces dispositifs vidéos n'est pas connu. L'enjeu pour les enquêteurs est de confirmer que l'adolescente est bien partie en voiture le 23 septembre avec un homme non identifié, comme l'a affirmé un témoin à RTL et plusieurs autres médias.

Un mois et demi après sa disparition, Lina reste introuvable. La procureure de Strasbourg, qui a ouvert début octobre une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration non suivie d’une libération volontaire de plus de sept jours, "confiée à deux juges d'instruction, a prévenu que les investigations seraient  "de longue haleine". 

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