"Je reconnais là un être qui n'est plus là par ma faute" : c’est ainsi que Michel Fourniret a livré ses aveux devant une photo d’Estelle Mouzin, disparue en 2003 en Seine-et-Marne. Lors de sa dernière audition devant la justice, le tueur en série a reconnu en ces termes, début mars, avoir tué la fillette de neuf ans, sans dire où il aurait caché le corps.
"C'est un fardeau lourd à porter, mais ça n'empêche pas de
reconnaître les faits", a-t-il déclaré à la juge d'instruction Sabine
Kheris, dans des propos révélés par Europe 1 et dont la teneur a été confirmée
à l'AFP par une source proche du dossier. Lorsque la magistrate lui a demandé
de quels faits il s'agit, Michel Fourniret aurait précisé : "d'avoir pris
sa vie".
Le tueur en série a été entendu trois jours d'affilé, du 4 au 6
mars, par la juge parisienne, qui l'avait mis en examen pour "enlèvement
et séquestration suivis de mort" le 27 novembre dernier, après un
spectaculaire revirement de son ex-épouse et complice, Monique Olivier.
Celle-ci avait fini par contredire son alibi pour le jour des faits. Ce soir du
9 janvier 2003, Estelle Mouzin avait disparu à Guermantes alors qu'elle rentrait de l'école.
Les circonstances, la suite, le déroulement, c'est dans les oubliettes
Michel Fourniret, ors de ses aveux en mars 2020
Le 5 mars, devant une photo de la fillette, Fourniret, connu pour ses déclarations alambiquées, avait déclaré : "Il est possible que cette image m'indispose (...) et je reconnais là un être qui n'est plus là par ma faute (..), "l'enlèvement d'un être, c'est une sacrée boulette". Quant aux détails sur la disparition de la victime, le suspect a indiqué qu’elle n'était pas seule et "qu'elle devait être avec une ou plusieurs copines". "J'ai traversé l'agglomération motorisé et il y a eu un accostage idoine", a-t-il précisé.
Michel Fourniret, qui souffre de problèmes de mémoire, n'a
toutefois pas dévoilé l'endroit où il aurait caché le corps de la fillette, demandant
cependant à être amené à Guermantes. "Les circonstances, la suite, le
déroulement, c'est dans les oubliettes", a-t-il affirmé, en estimant que
"ce n'est pas forcément une question de trou de mémoire, c'est plutôt le
fait d'avoir commis des actes graves et de vouloir les effacer".
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