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Discrimination : quatre hommes "trop barbus" de retour aux prud'hommes

Quatre employés de l'aéroport d'Orly portant la barbe ont été licenciés en 2015, peu après les attentats du 13 novembre.

Quatre hommes accusent leur employeur de discrimination après avoir été licenciés à cause de la longueur de leur barbe.
Quatre hommes accusent leur employeur de discrimination après avoir été licenciés à cause de la longueur de leur barbe.
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
Marie Zafimehy
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Une barbe trop longue. C'est ce qui a valu à quatre agents de sécurité de l'aéroport d'Orly d'être licenciés il y a deux ans. Les employés, qui s'estiment victimes de discrimination, ont immédiatement saisi le conseil de prud'hommes de Bobigny. Après un report, le procès contre la société de sécurité qui les employait s'est ouvert jeudi 7 septembre.

Quelques jours après les attentats du 13 novembre, une vingtaine d'agents de sécurité sont convoqués par leur direction. Celle-ci leur fait savoir que leur barbe est trop longue et leur demande de la raccourcir, conformément au règlement de l'entreprise qui prévoit que "les barbes, boucs ou moustaches" doivent être "courts, taillés, soignés et entretenus".
Quatre employés de confession musulmane refusent de se plier à cette consigne. Ils sont mis à pied, puis licenciés pour "faute grave". 

Un amalgame discriminatoire ?

S'agit-il de discrimination religieuse ? Les quatre plaignants, employés en CDI depuis huit ou neuf ans dans l'entreprise, en sont persuadés : plus que leur barbe, c'est la pratique de la religion musulmane qui leur a coûté leur poste. 

"Est ce que le fait de porter une barbe était considéré comme ostentatoire ?" a demandé la présidente à l'avocat de l'entreprise lors de l'audience, comme le rapporte Le Parisien. "Non", répond l'avocat de celle-ci arguant du fait que la convocation des agents de sûreté n'était pas due à leur religion mais à "l'image que l'entreprise veut donner d'elle".

L'avocat des quatre employés licenciés dénonce un "amalgame" après les attentats du 13 novembre, en insistant sur le fait que ses clients "n’avaient jamais essuyé la moindre réflexion liée à leur barbe jusqu’à cet épisode", selon 20minutes.fr. Les plaignants réclament 40.000 euros de réparations en plus de 10.000 euros pour discrimination. Le conseil de prud'hommes de Bobigny rendra sa décision le 14 décembre.

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