Nouveau rebondissement dans l'affaire politique qui occupe le Brésil ces derniers jours. La situation de Jair Bolsonaro, qui risque la prison, est la raison de vives tensions entre Brésil et États-Unis. Le juge Alexandre de Moraes, chargé du procès pour tentative de coup d'Etat de Bolsonaro, est dans le viseur de Donald Trump, soutien de l'ex-président d'extrême droite.
Dans un document judiciaire consulté par l'AFP, le juge Moraes dénonce un "non-respect réitéré des mesures imposées" à l'ancien président d'extrême droite. Le juge chargé du procès Bolsonaro a ainsi ordonné, lundi 4 août, l'assignation à résidence de l'ex-président Jair Bolsonaro.
L'ancien dirigeant du Brésil s'est, en effet, exprimé sur les réseaux sociaux, dans une vidéo relayée par ses partisans alors que des milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil, dimanche 3 août.
Absent des manifestations organisées en son honneur, Jair Bolsonaro est contraint, depuis la mi-juillet, de porter un bracelet électronique, de rester chez lui soir et week-end, mais il lui est aussi interdit de s'exprimer sur les réseaux sociaux, directement ou par le biais de tiers.
En plus de ces interdictions, une s'est ajoutée à la liste ce lundi. Il lui a également été interdit d'utiliser tout téléphone mobile, qu'il s'agisse du sien ou d'un appareil appartenant à d'autres personnes. Toute visite à son domicile est proscrite, mis à part de ses avocats.
Le 30 juillet dernier, le département américain du Trésor a infligé des sanctions financières au juge Moraes, en charge du sort de Jair Bolsonaro. Ainsi, le Brésil s'est vu infliger une taxe douanière de 50% sur certains de ses produits exportés vers les Etats-Unis. Par la suite, Donald Trump a invoqué une "chasse aux sorcières" visant son allié d'extrême droite pour justifier cette surtaxe qui entrera en vigueur le 6 août.
"Comme je l'ai affirmé de façon réitérée, la justice est aveugle, mais elle n'est pas idiote", a partagé le juge Moraes, avant de défendre son impartialité : "La justice est la même pour tous. Un accusé qui viole délibérément les mesures qui lui sont imposées doit en subir les conséquences judiciaires."
Le juge Moraes reproche à Bolsonaro le fait qu'un échange téléphonique a été passé avec son fils aîné Flavio, et diffusé durant les manifestations en son soutien dimanche. Au moment de cet appel, le sénateur Flavio Bolsonaro se trouvait sur une estrade, face à des milliers de manifestants, à Rio de Janeiro.
Certain d'être inéligible jusqu'en 2030 pour désinformation sur le système de vote électronique, Jair Bolsonaro risque plus de 40 ans de prison à l'issue de ce procès pour tentative de coup d'Etat pour se maintenir au pouvoir, malgré sa défaite contre Lula en 2022. Le verdict est attendu dans quelques semaines.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte