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Des policiers des stups auraient incité la création d'un trafic de drogue pour le démanteler
La chambre de l'instruction de Paris a décidé d'annuler l'enquête, elle avait abouti à l'interpellation de 9 personnes.
Des policiers stationnés dans les rues de Lille (archives)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Des policiers de l'Office centrale pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) auraient eux-même provoqué la création d'un trafic de drogue pour pouvoir ensuite le démanteler. Une pratique interdite par la loi française qui a été remarquée par les magistrats de la cour d'appel de Paris, rapporte Le Parisien.
Les magistrats relèvent ainsi les liens étroits entre les enquêteurs de l'OCRTIS et deux indicateurs, tout en relevant des "incohérences dans la procédure, comme la facilité avec laquelle la drogue est transportée par fret aérien dans les deux sens entre la métropole et la Martinique, alors que la France se trouve placée à la même époque sous le plan Vigipirate".
Un trafic juteux entre les Antilles et la métropole
L'un des deux indicateurs, placé en détention provisoire, surnommé José le Portugais, aurait profité de la souplesse des policiers. Il serait en effet descendu de la camionnette transportant de la cocaïne quelques minutes seulement avant que l'OCRTIS intervienne. De son côté, le deuxième indicateur avait près de 100.000 euros à son domicile et un patrimoine immobilier d'une valeur d'un million d'euros, a relevé la perquisition.
À l'aide d'indicateurs, les policiers auraient ainsi provoqué un trafic de drogue très important. L'enquête avait abouti à l'interpellation de 9 personnes et à la saisie de 132kg de cocaïne, estimée à plus de 4,5 millions d'euros, Une drogue accompagnée de résine de cannabis qui provenait des Antilles pour alimenter la métropole. L'enquête est donc annulée, le procureur général de la cour d'appel de Paris a en effet formé un pourvoi en cassation contre cette décision, rapporte le quotidien.
