L'enquête sur le décès inexpliqué d'une patiente de 55 ans, hospitalisée aux urgences de l'hôpital Lariboisière le 17 décembre dernier, puis retrouvée sans vie douze heures plus tard, avance. Dans ses conclusions livrées ce lundi 14 janvier, l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France mettent en avant des délais de prise en charge trop longs et un manque de surveillance de la salle d’attente.
Le 17 décembre, Micheline Myrtil est amenée par la brigade des sapeurs-pompiers aux alentours de 18h15, puis enregistrée à l’accueil des urgences vingt-cinq minutes plus tard. Une infirmière la voit à 19 heures puis à 21 heures mais lorsque vers minuit une aide-soignante l’appelle plusieurs fois, elle ne répond pas.
Elle est dans un premier temps marquée comme "ne répondant pas à l’appel" avant d'être déclarée "en fugue", c’est-à-dire rayée des listes, à 1h18. Ce n'est que cinq heures plus tard qu’une aide-soignante, la découvrant inanimée sur son brancard, alerte ses collègues et effectue le transfert dans la salle des urgences vitales. Le décès est alors constaté après dix minutes de manœuvres de réanimation.
Le rapport dévoilé par l'AP-HP estime que la surveillance de la patiente n'a pas été conforme aux procédures internes en ajoutant que "ces écarts aux bonnes pratiques ont eu lieu dans un contexte où l'activité", avec 249 passages, "était supérieure à la moyenne", de 230 passages par jour environ à Lariboisière.
Les effectifs paramédicaux étaient au complet ce soir-là mais l'absence d'un médecin en journée a entraîné "une surcharge sur l'activité de garde" durant la soirée. Plus généralement, "le ratio des effectifs médicaux (...) au regard de l'activité, est inférieur à celui des autres urgences de l'AP-HP", alors même que les urgences de Lariboisière sont les plus fréquentées de la région parisienne, avec plus de 85.000 passages par an.
De plus, l'établissement du 10e arrondissement parisien accueille de nombreux patients précaires "avec ou sans pathologie" qui alourdissent la charge de travail des paramédicaux. Autre problème, la "surface" et le nombre de boxes d'examen insuffisants qui contribuent à l'engorgement du service "en soirée", toujours selon le rapport.
La direction de l’AP-HP a annoncé lundi une batterie de mesures destinées à améliorer l’organisation des urgences de Lariboisière. Des renforts de personnels médicaux et paramédicaux sont programmés et tous les personnels soignants seront "formés ou reformés" dans les deux prochains mois aux procédures d’identito-vigilance.
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