Décès à Lariboisière : la mauvaise organisation des hôpitaux pointée du doigt

Un cri d'alarme. Sophie Crozier, neurologue et membre du comité consultatif national d'éthique, alerte la France sur la dégradation de la situation de ses hôpitaux depuis une dizaine d'années avec notamment "une réduction des moyens", explique-t-elle au micro de RTL, à la suite du décès d'une femme d'une cinquantaine d'années, retrouvée sur un brancard, mardi 18 décembre à l’hôpital Lariboisière. 

"Les projets d'organisation des soins sont guidés par une rentabilité de notre activité", explique Sophie Crozier sur RTL avant de dénoncer une "mutualisation du personnel et, d'une certaine façon, des lits". 

Alors que l'on ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé exactement à l’hôpital Lariboisière, Thomas Mesnier, député La République En Marche de Charentes, mais également médecin urgentiste, confirme l'analyse de Sophie Crozier et raconte de son côté avoir découvert depuis son mandat de député "une situation catastrophique issue de décennies d’inaction".  

Un problème d'organisation ?

Selon le député, le problème principal est lié à l'organisation avec par exemple un manque de médecins dans les villes, ce qui entraîne des urgences bondées. "C'est ce qu'on veut changer avec le plan annoncé par le président de la République au mois de septembre", souligne Thomas Mesnier.

Deux enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur l'affaire à l’hôpital Lariboisière.