Cryptomonnaies : faut-il armer les entrepreneurs pour contrer les enlèvements ?

Une psychose s'est emparée du monde de la cryptomonnaie. Bruno Retailleau a tenté de rassurer les patrons du secteur lors d'une réunion, ce vendredi 16 mai, au ministère de l'Intérieur, Place Beauvau.

En effet, depuis plusieurs mois, les figures du monde de la "crypto" et leurs entourages sont visés par des enlèvements ou des tentatives de kidnapping, comme lors de la séquestration de David Balland, cofondateur de la plateforme Ledger.

Ce vendredi, son associé Éric Larchevêque, invité de RTL Midi, a demandé le droit de pouvoir porter une arme sur lui : "Je milite pour le droit de se protéger. On devrait avoir ce droit d'avoir des armes de catégorie D, des gazeuses, d'avoir des shockers (tasers, ndlr), mais aussi le droit d'avoir aussi le port d'armes de catégorie B, c'est-à-dire des vraies armes", dit-il.

Celui-ci pensait depuis plusieurs mois être "une cible". "c'est un risque qui était présent et j'avoue que je me suis préparé, mais je me suis toujours attendu à ce qu'on m'enlève moi. Je n'aurais pas pensé qu'on allait enlever mes proches ou mon associé", explique-t-il.

Une sécurité rapprochée comme solution alternative ?

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Ce port d'armes pour les entrepreneurs du secteur de la cryptomonnaie ne convainc pas Bruno Pomart. Cet ancien membre du Raid, aujourd'hui consultant en sécurité, explique que "demander une arme demande de l'engagement et de l'entraînement".

Pour lui, "la réponse doit être globale" étant donné que ce sont "les familles", "l'environnement" des patrons du secteur qui sont visés : "Une fois, c'était le père et la dernière fois, c'était la fille. (Dans ce cas-là), quel intérêt d'avoir une arme sur soi ? La réponse est d'assurer une sécurité rapprochée avec des hommes dédiés et formés à ça, capables d'assurer une sécurité sérieuse."