L'affaire du fameux braquage à la trottinette est jugée à partir de ce 18 juin aux assises de Paris. Les faits remontent à l'été 2021 : la bijouterie Chaumet près des Champs Élysées est dévalisée, butin 2,5 millions d'euros. Le braqueur était tout seul et à trottinette, une trottinette en libre-service louée quelques minutes avant d'agir à deux pas de la bijouterie.
À 16h38, la vidéosurveillance capte l'image du quinquagénaire en costume gris et chemise bleue qui arrête le petit engin devant la vitrine avant de sonner et d'entrer. Le Monténégrin est déjà passé trois jours avant et il a rendez-vous pour se faire présenter des parures, soi-disant pour le compte de son patron, un riche ukrainien qui marie sa fille.
Son boniment en anglais a endormi la méfiance de la directrice qui remonte du coffre avec trois colliers sertis de diamants, un bracelet et des boucles d'oreilles. Tous ces détails sont consignés dans l'ordonnance de renvoi devant la cour d'assises. Valeur des bijoux, 2,5 millions d'euros. Un agent de sécurité se place tout de même devant la porte, c'est la règle. Mais le client est affable et même jovial, d'après une des vendeuses.
Sauf que d'un coup, le jovial brandit une arme. Un Browning 9 mm caché sous sa veste. Le braqueur se précipite vers le vigile, colle son arme sur sa nuque et menace de tuer tout le monde. Les bijoux sont raflés, le malfrat sort en courant, bondit sur la trottinette électrique et prend la fuite. Au bout de la rue, il abandonne son petit deux-roues et s'engouffre dans le métro. Dans la bijouterie, l'alarme a été actionnée, mais les policiers arrivent trop tard pour attraper le voleur. Commence alors la cavale, mais pas pour longtemps parce que ce braqueur a commis une erreur de débutant.
Le Monténégrin a utilisé le même téléphone pour réserver sa trottinette que pour échanger dans les jours précédents avec la bijouterie sur les parures qu'il voulait voir. Pas la même carte SIM, mais le même boîtier qui possède lui aussi une signature et qui permet de remonter aux autres numéros utilisés. En quelques heures, les policiers de la BRB géolocalisent les lignes, identifient l'hôtel où le braqueur et son principal complice sont descendus.
La chambre est vide, mais une réservation a été faite pour un trajet en bus vers la Serbie. La compagnie appelle le chauffeur, le bus n'a pas passé la frontière, il est intercepté par la police sur une aire d'autoroute avec les deux complices et dans la soute, une partie du butin. Lors de la perquisition chez un complice, les enquêteurs trouveront plusieurs armes, mais surtout 22 pierres provenant du collier Joséphine Aigrette Impériale, dérobé chez Chaumet. L'homme affirme depuis les faits qu'il avait simplement accepté de garder les pierres pour son ami braqueur. Le procès devant la cour d'assises de Paris dure jusqu'au 21 juin.
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