Ambiance tendue à Compiègne (Oise). Les 2.000 élèves du lycée Mireille Grenet ont été évacués, lundi 11 janvier au matin, après la découverte d'une d'une alerte à la bombe publiée sur Internet. Trente policiers ont été mobilisés pour procéder à des fouilles au sein de l'établissement. Ces vérifications n'ont toutefois rien donné et l'alerte a été levée peu avant 13 heures. Il a toutefois été décidé de ne pas rouvrir les portes du lycée pour le reste de la journée.
Selon la préfecture de police, le dispositif de sécurité a été déclenché grâce à un signalement sur la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur, qui permet de dénoncer des contenus illicites sur Internet. L'alerte portait sur un texte publié par un internaute sur Jeuxvideo.com, plus précisément sur l'un des forums les plus populaires du site : le "Blabla 18-25 ans".
D'après le témoignage de certains élèves évacués et des captures d'écran réalisées par des internautes, l'auteur du message incriminé utilisait le pseudo "FrenchJihad93-6". Dans son post, publié le 11 janvier à 1h36, l'individu se présente comme un élève de terminale du lycée Mireille Grenet. Il affirme notamment avoir "trouvé réconfort en dieu", dit s'être offert un fusil d'assaut de type kalachnikov et prétend avoir "préparé quelques petites bombes radiocommandées (...) dans le but de faire s'effondrer la structure".
La police judiciaire de Creil a été saisie de l'enquête "pour retrouver l'auteur de la menace sur Internet", indique la préfecture. Selon l'article 322-14 du code pénal concernant les fausses alertes à la bombe, l'individu risque deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende pour avoir communiqué "une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes".
Au printemps 2013, un jeune internaute de Jeuxvideo.com avait menacé de faire une tuerie avec un fusil semi-automatique dans un lycée du Bas-Rhin. Un dispositif policier conséquent avait alors été déployé pour mettre en sécurité une cinquantaine d'établissements scolaires du département. En décembre 2015, l'individu a été condamné à 105 heures de travaux d'intérêt général et une obligation de travailler et de soins, rapporte l'édition en ligne des Dernières Nouvelles d'Alsace.
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