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jennyfer mary
Crédit : DR
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Le 20 mars 2001 à 17h30, Corinne une mère de famille divorcée rentre chez elle. Sa fille, Jennifer, 14 ans, a dû rentrer du collège. Elle doit faire ses devoirs dans sa chambre. Corine l'appelle, mais elle n'obtient aucune réponse. Elle pénètre alors dans le salon et aperçoit la silhouette de sa fille gisant sur le carrelage, dans une flaque de sang, "J'ai pensé qu'elle avait eu un malaise... Je me suis approchée... J'ai soulevé son maillot... J'ai vu deux trous près du cou", dira la mère.
Le légiste dénombre huit plaies à l'arme blanche. "On s'est acharné, on voulait absolument la tuer", explique un enquêteur. La police judiciaire de Reims pense que Jennifer Mary, d'un naturel plutôt réservé et méfiant, a ouvert la porte à quelqu'un qu'elle connaissait.
Il n'y a pas eu d’effraction et rien n’a été dérobé. Seule la chambre de la mère a été visitée. On retrouve dans une armoire un long couteau de cuisine dentelé avec du sang sur la lame. C'est bien l'arme qui a tué Jennifer et une seule empreinte figure sur le manche, c'est celle de la mère.
La première suspecte est inévitablement la mère. Le capitaine chargé des investigations est persuadé que Corinne est la meurtrière. Les enquêteurs apprennent qu'elle a déjà levé la main sur ses enfants à plusieurs reprises et qu'elle s’est disputée avec sa fille la veille du meurtre. Mais contre toute attente, Corinne a un alibi, à l’heure du crime, elle amenait sa mère chez le médecin.
La police va donc s'intéresser à l'entourage de la famille. Ils s'intéressent d’abord à Pierre, un ami du frère aîné de Jennifer, mais il est mis hors de cause, car ce dernier se trouvait chez sa mère au moment du crime. Les enquêteurs se penchent ensuite sur la piste des deux amants de Corinne.
Le premier a un alibi, mais pas le deuxième. Il se nomme Franck et il voulait que sa relation avec Corinne reste cachée. Elle le trouvait violent et l’a donc menacé de diffuser une sextape pour s’en débarrasser. Cerise sur le gâteau, le jour du crime, il s’est rendu au domicile "pour déposer une carte"...
Le 17 février 2002, l'amant est placé en garde à vue. Il donne plusieurs versions des faits et n’a aucun alibi. Franck nie tout, mais est mis en examen pour meurtre. Il est placé en détention provisoire. Mais le 29 mai 2008, la chambre de l'instruction de Reims estime que les charges retenues contre Franck sont insuffisantes pour qu'il soit jugé aux assises.
Les juges pointent du doigt l'absence d'empreintes du suspect dans la maison du crime. Le dossier est à nouveau vide : "On est partis dans un sens diamétralement opposé à la vérité. On a oublié un homme (...) et on a laissé filer des preuves..." assure l'avocat de Corinne Coutin. Les investigations doivent repartir de zéro... Ou presque…
Plus de vingt ans après les faits, la mère de Jennifer ne sait toujours pas qui a tué sa fille. En 2009, le dossier avait été rouvert, suite à une lettre anonyme. Les témoins avaient été réentendus, mais cela n'a donné aucun résultat. Il reste un espoir, c'est l'ADN.
Une trace a été retrouvée tardivement sur le jean de Jennifer : "Il faut faire parler ce jean et il faut mettre les moyens", réagit Me Emmanuel Ludot. Ce dernier a d'ailleurs annoncé que le pôle judiciaire dédié aux cold case de Nanterre s'est saisis du dossier.
- Me Emmanuel Ludot, avocat de Corinne Coutin, la mère de Jennifer Mary.
- Dimitri Rahmelow, journaliste à RTL, correspondant à Nancy.
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