2 min de lecture
Canal de la Sambre (Maubeuge)
Crédit : Google street view
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Le 25 février 2003, des employés municipaux découvrent sur le bord d’un canal un sac poubelle. À l’intérieur, se trouvent des parties de corps humains, celui d’une femme. Alertée, la gendarmerie inspecte le secteur. Au fond du canal, est retrouvé un autre sac contenant divers objets de culte et des roses rouges.
Une enquête pour homicide volontaire est ouverte. Moins de 10 jours après, un promeneur fait une autre découverte macabre, celle d’un tronc de femme. L’expertise ADN indique qu’il s’agit de Janine Sopka, une veuve de 59 ans. "Les découpes sont très nettes, dignes d’un professionnel", commente Florence Delsinne, journaliste et invitée de L'Heure du Crime.
Sa maison est perquisitionnée, mais aucune trace de violence n'est retrouvée. Un papier intrigue les gendarmes. Il s’agit d’une annonce pour trouver l’âme-sœur, son adresse est inscrite, mais ce papier n’a pas été écrit par Janine.
Les gendarmes apprennent que la victime avait plusieurs amants. Le dernier l’ayant vu est interrogé, ainsi que sa femme, qui avoue avoir écrit la petite annonce. Ces derniers sont pourtant mis hors de cause. "Ils ont dîné le dernier soir au resto, il y aurait eu une dispute et Janine serait rentrée à pied", explique Bernard Beffy, procureur et invité de L'Heure du Crime.
Un mois et demi après le meurtre, une lettre anonyme indique que le dernier amant ayant vu Janine vivante se trouvait sur les bords du canal le soir de sa disparition. Une lettre qui n’est pas prise à la légère, car elle indique des éléments seulement connus jusque-là des enquêteurs.
Seule une scie électrique puissante a pu découper le corps de la victime. C’est pourquoi, Jacques Pluchard le propriétaire d’une scierie du coin est arrêté en décembre 2003. "Il a emprunté l’itinéraire de Janine le soir de sa disparition, et il n’a pas écouté son répondeur comme il le fait d’habitude", ajoute Bernard Beffy.
Des traces de sang sont retrouvées sur du matériel, mais les analyses ne permettent pas de l’inculper. Sa mise en examen ne sera pas levée jusqu’à son décès en 2010. Il bénéficie d’un non-lieu post-mortem. "Jusqu’à son dernier souffle, il s’est dit innocent", souligne Florence Delsinne. L'affaire Janine Sopka n’a donc jamais livré tous ses mystères. Elle est, à ce jour, non résolue.
- Florence Delsinne, journaliste et chef de rédaction à La Voix du Nord Sambre-Avesnois.
- Bernard Beffy, magistrat honoraire et procureur d’Avesnes sur Helpe entre 2007 et 2013.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte