Il y a 10 ans, Clément Méric, jeune étudiant et militant antifasciste mourrait sous les coups de skinheads d'ultradroite. Ce dimanche 4 juin, des milliers de personnes venues de partout en Europe ont défilé à Paris en sa mémoire.
Il est devenu un symbole de la lutte antifasciste. Aux cris de "Clément, Clément, antifa" ou "Siamo tutti antifascisti", le cortège, 5.000 personnes selon les organisateurs, 1.950 selon la préfecture de police, s'est élancé vers midi de la station de métro Barbès. Toulouse, Caen, mais aussi Irlande, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne ou encore Grèce, les manifestants étaient venus de partout en Europe. Le cortège s'est séparé sans incident en milieu d'après-midi, place Gambetta.
"On n'oublie pas que le fascisme tue, que l'extrême droite n'est pas anodine et que leurs idées comme leurs propos sont un danger pour notre corps social", a déclaré au milieu de la foule Aude, la petite amie de l'époque de Clément. "L'ultradroite est la partie visible d'une banalisation de l'extrême droite (...) qui se traduit par des agressions de rue de manifestants et même de maires", a quant à lui jugé Mathieu, un cheminot de 43 ans, membre du syndicat Sud-Rail.
Dix ans après sa mort, le souvenir de Clément Méric reste au cœur des mobilisations de la gauche radicale. Ces dernières années, des groupes d'ultradroite (les autorités estiment à 1.500 le nombre de militants dans toute la France) se sont signalés par des actions violentes ou des projets d'attentats. Bien qu'interdits de manifester ou dissous, ils restent actifs et difficiles à contrôler.