Chirurgien soupçonné de pédophilie : "Je ne vais pas le lâcher", dit le père d'une victime
"S'il y a des gens qui se reconnaissent, ce n'est pas une honte, il faut qu'ils se manifestent", dit le père d'une fillette victime du chirurgien de Jonzac.
En Charente-Maritime, les enquêteurs tentent toujours d'identifier les 200 victimes potentielles du chirurgien pédophile de Jonzac. Ce médecin doit déjà être jugé, en début d'année prochaine, pour détention d'images pédopornographiques et pour viols sur quatre mineures. Il fait l'objet d'une autre enquête depuis la découverte dans ses carnets intimes d'une liste de 200 noms d'enfants associés à des descriptions sexuelles.
Ces victimes pourraient donc être très nombreuses. Encore faut-il le vérifier. Plusieurs nouvelles plaintes ont été déposées ces derniers mois. Le père d'une fillette a décidé de prendre la parole pour que d'autres victimes se fassent connaître.
"Elle m'a dit 'Papa si je te dis quelque chose, tu me fâcheras pas ?', elle m'a dit 'le monsieur m'a fait voir son zizi'. Ça bout dans votre tête, vous gardez votre calme parce que la petite est là. Ma femme est allée à la gendarmerie porter plainte. Au début, on était sur une exhibition, sa mère a questionné ma fille et on s'est rendu compte qu'il y avait eu pénétration", explique le père.
Je dois défendre ma fille
Le père de la fillette
"On s'est écroulé, on est obligé de rester debout maintenant. Il faut se relever", témoigne-t-il. "200 noms... on entend toujours des choses dans les médias qui sont horribles sur des viols. On s'imagine que c'est ailleurs et non c'est à côté de chez moi. S'il y a des gens qui se reconnaissent, c'est pas une honte, il faut qu'ils se manifestent. Aujourd’hui je parle c'est dur, vous voyez à ma voix, mais je le fais. Il faut le faire. Ça va être dur d'aller aux assises (...) je dois défendre ma fille", détaille le père.
"Je ne vais pas le lâcher, il faut qu'il soit puni, qu'il s'explique. Il faut arrêter ça", conclut-il.