Cher : un policier de la BAC grièvement blessé lors d'une intervention pour le cambriolage d'une banque

Un policier de la BAC de Bourges a été blessé par balle dans la nuit de dimanche 9 à lundi 10 novembre, vers 2h30 du matin, à Saint-Germain-du-Puy, dans le Cher. D'après une source policière, il était en intervention avec deux autres collègues sur le cambriolage d'une agence bancaire, lorsqu'il a été grièvement touché par l'un des deux auteurs au bras gauche, a appris RTL confirmant une information du Parisien.

Tout a démarré lorsque l'alarme du Crédit Agricole sonne pour une tentative d'intrusion. Un équipage police secours intervient pour mettre en fuite plusieurs individus. Ces derniers ouvrent le feu une première fois, sans blesser personne, avant de prendre la fuite. Un autre équipage aperçoit ensuite un homme dans un jardin, près d'un pavillon, qui ouvre le feu sur un agent et le touche. Et ce, à l'aide d'un fusil à pompe dans un bosquet, toujours selon cette même source.

La victime a été transportée aux urgences d'un hôpital local, avant d'être transféré au CHU de Tours. "Mon collègue est actuellement en cours d'opération dans un état sérieux", détaille Samuel Sarazin, secrétaire départemental du syndicat Unsa-Police 18. Son pronostic vital n'est toutefois pas engagé.

"Lui et ses équipiers ont fait face avec courage à une situation très difficile alors que les auteurs les ont pris pour cible. Tout est mis en œuvre pour retrouver ces voyous criminels", a réagi sur X le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, apportant son soutien à l'agent.

"Avant on voyait ça dans des grandes villes"

Sur place, les habitants parlent d'un quartier un peu laissé à l'abandon par la police : "Avant on voyait [des choses comme ça] dans des grandes villes comme à Paris, mais s'en prendre à des petites comme Saint-Germain, ça craint", témoigne Michel, qui réside la commune de près de 5.000 âmes depuis 1987.

Pour la maire Marie-Christine Baudouin, la suppression de la gendarmerie locale n'aide pas à sécuriser le secteur. "Plus de 20 ans après, la population vous dit que c'était autre chose quand il y avait la gendarmerie. Ils étaient gendarmes, faisaient leur travail mais faisaient surtout partie du paysage. Il y avait un lien particulier", estime-t-elle pour RTL.

Deux des trois policiers, dont celui qui a été touché, ont riposté à 17 reprises avec leurs armes de service. Le service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) du Loiret a été saisi et la procureure de Bourges précise qu'au moins deux suspects sont recherchés.