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Cannabis : la police perd un temps précieux avec les petits trafiquants

REPORTAGE - Sur le terrain, les interpellations pour consommation de stupéfiants font perdre énormément de temps aux policiers. RTL a pu s'en rendre compte en suivant une patrouille de la BAC dans le Val d'Oise.

Les 6 tonnes de résine de cannabis saisies dimanche 26 juillet 2015 dans les Bouches-du-Rhône
Les 6 tonnes de résine de cannabis saisies dimanche 26 juillet 2015 dans les Bouches-du-Rhône
Crédit : POLICE / AFP
Reportage dans le Val-d'Oise, où la BAC perd un temps précieux avec les petits trafiquants de cannabis
00:01:45
Olivier Boy & Clémence Bauduin

Entre Sarcelles et Garges-lès-Gonnesse, dans le Val-d'Oise, Damien, Bertrand et Frédéric patrouillent au milieu des barres d'immeubles. Pour ces policiers de la BAC, le quotidien se résume en grande partie à tenter d'endiguer le trafic et la consommation de cannabis. Cela se vérifie dès la première intervention de ce mercredi 24 janvier. Deux hommes sont arrêtés, mais ne semblent pas vraiment perturbés. "Non, pas du tout, on est au chaud au moins. Je risque quoi ?", explique l'un des deux interpellés en riant.

"L'un d'entre eux vient de nous remettre un gramme de résine de cannabis", explique l'un des officiers. Petite affaire pour ces trois policiers expérimentés. "On va faire une main courante plus un PV d'interpellation, ça va nous bloquer pendant une heure au service pour un gramme de résine", explique un membre de la patrouille. Finalement, les deux fumeurs de cannabis s'en tirent avec un simple rappel à la loi, comme c'est le cas dans 98% des cas dans ce genre d'affaire.

140.000 interpellations par an

Un rapport parlementaire présenté mercredi 24 janvier en commission des lois préconise deux solutions pour lutter contre la consommation de cannabis : la forfaitisation (une "amende forfaitaire délictuelle" comprise entre 150 et 200 euros, assortie éventuellement de poursuites), ou bien la contraventionalisation (une simple contravention). 

La première proposition, défendue par le député Éric Poulliat (REM), autorise la verbalisation du consommateur arrêté dans l'espace public. La drogue saisie devra ainsi être détruite, le nom de l'usager inscrit dans un fichier national et, en cas d'impayés, les huissiers seront chargés de recouvrer la dette. 

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Sur quelque 140.000 interpellations chaque année pour usage de stupéfiants, seules 3.098 peines de prison ont été prononcées en 2015 (derniers chiffres publiés), dont 1.283 ferme, alors que la loi prévoit jusqu'à un an de prison et 3.750 euros d'amende.

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