Dans le viseur, une jeune femme de 21 ans qui a été placée en garde à vue après avoir publié sur internet des vidéos d'enfants à qui elle faisait subir des punitions dégradantes. Sur d'autres vidéos, on la voit forcer des tous petits à proférer des insultes.
Inès a les yeux cernés, les traits tirés par la fatigue. Depuis une semaine, ça n'arrête pas, entre les rendez-vous avec le psychologue, l'avocat et la police pour témoigner des punitions, de ses enfants forcés de sauter sur place jusqu'à l'épuisement.
Le tout, filmé par une animatrice hilare. Alors Inès a porté plainte, accompagnée de son fils de 5 ans, au micro de RTL, elle raconte : "Ça a servi parce qu'il a dit beaucoup plus de choses avec le policier qu'avec moi. Il leur a dit que les animateurs étaient méchants."
En larmes, la mère de famille poursuit : "Il disait qu'il avait mal, qu'il voulait arrêter, mais elle lui disait de continuer. Pour lui, maintenant, ça va être normal qu'on maltraite quelqu'un, qu'on le maltraite lui. C'est vraiment dégueulasse de faire ça."
En tout, une dizaine de parents ont porté plainte. Même si ça prend du temps et de l'énergie, Fatima ne s'est pas trop posée la question : "C'est un sacrifice à faire, pour que tous les autres enfants puissent être épargnés et ne plus jamais rencontrer le chemin de ces personnes."
Les auditions se terminent en fin de semaine, en attendant, ces mères de famille demandent l'ouverture d'une cellule psychologique pour leurs enfants.
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