L'affaire des bijoux de Kim Kardashian avance. Six nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi 13 janvier par un juge d'instruction, selon une information du parquet de Paris. Quatre de ces six suspects, parmi lesquels figure le "cerveau" du braquage qui a visé la star américaine début octobre, doivent répondre des chefs d'accusation de vol avec arme en bande organisée, enlèvement et séquestration, et association de malfaiteurs. Le fils du "cerveau", âgé de 27 ans, a lui aussi été mis en examen pour les mêmes motifs. Il est soupçonné d'avoir joué les chauffeurs pour le commando.
La sixième personne concernée est une femme. Compagne du chef de l'équipe de braqueurs, Christiane G. est mise en examen pour complicité de vol avec arme en bande organisée, complicité d'enlèvement et séquestration et association de malfaiteurs. Les décisions quant au placement en détention provisoire des suspects seront connues dans les heures suivant ces mises en examen. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, cinq hommes avaient pénétré armés dans la résidence hôtelière de luxe à Paris où ils avaient braqué Kim Kardashian après l'avoir ligotée, avant de se volatiliser avec 9 millions d'euros de bijoux.
Trois mois plus tard, lundi 9 janvier, l'enquête a abouti à un vaste coup de filet. "Ces six mises en examen sont intervenues au terme d'un travail remarquable de la brigade de répression du banditisme", a déclaré le parquet. Parmi les dix suspects interpellés, certains sont expérimentés et connus du banditisme. Quatre avaient été mis en examen dès le 12 janvier. Un premier braqueur présumé, Yunice A., 63 ans, a été placé en détention provisoire, et trois autres hommes, considérés comme des complices, ont également été mis en examen.
Parmi ces trois complices présumés, Florus H., 44 ans, et Gary M., 27 ans, sont soupçonnés d'avoir renseigné l'équipe de braqueurs sur l'emploi du temps de la star. Le premier a été écroué. Le second, sous contrôle judiciaire, est le frère du chauffeur qui avait véhiculé Kim Kardashian pendant la Fashion Week. Placé en garde à vue, il a été relâché sans poursuite à ce stade. Quant au troisième, Marceau B., 64 ans, il est suspecté d'avoir participé à l'écoulement du butin, en lien avec le "cerveau" du commando, selon une source proche de l'enquête. Les enquêteurs pensent avoir repéré sa trace à Anvers (Belgique), capitale du commerce de la joaillerie. Il a été écroué.