Un procès hors norme. Quatre ans et demi après les attentats de Paris et Saint-Denis, l’enquête vient de se conclure par le renvoi aux assises de vingt suspects début 2021. Parmi elles, des planificateurs, logisticiens, convoyeurs ou intermédiaires dans une équipe composée de plusieurs membres aux rôles bien distincts pour mener à bout leurs opérations.
Si Salah Abdeslam incarne le visage des attaques du 13 novembre, c’est parce qu’il est le seul encore en vie. Né à Molenbeek (Belgique), ce Franco-belge de 30 ans est accusé d'avoir déposé les trois kamikazes du Stade de France avant d’abandonner une ceinture d’explosifs. Un élément qui laisserait penser que le suspect prévoyait de mener une attaque-suicide.
Arrêté à Molenbeek le 18 mars 2016, la justice belge l'a condamné à 20 ans de prison pour une fusillade à Bruxelles, survenue trois jours avant son interpellation. Quasi mutique depuis son incarcération en France, il a justifié les attaques jihadistes en juin 2018 dans une brève déclaration aux juges.
Les investigations ont permis d’établir que la cellule jihadiste franco-belge était composée de plusieurs membres qui ont joué un rôle d’organisateur et de logisticien, à commencer par Mohamed Abrini, ami d’enfance des frères Abdelsalm.
Incarcéré en Belgique, cet homme de 35 ans est soupçonné d'avoir accompagné en région parisienne les commandos qui ont commis les attentats, mais aussi d'avoir joué un rôle dans le financement des attaques et la fourniture des armes. Toujours en logistique, Mohamed Bakkali, aurait, quant à lui, aidé à louer les véhicules utilisés le soir de l’attaque, alors que Sofien Ayari, compagnon de cavale d'Abdeslam, serait le principal artificier du groupe terroriste.
Quant à l’exfiltration de Salah Abdelsalm, là-aussi Daesh a constitué une équipe chargée spécifiquement pour la mission. Composée de deux personnes, elle consistait à ramener le suspect en Belgique après les attaques du 13 novembre. Il s’agit notamment du franco-belge Mohamed Amri, 31 ans, qui est allé le chercher le soir des attentats à Paris. L'enquête a démontré les liens étroits d'Amri avec les frères Abdeslam dans les semaines précédant l'attaque, laissant soupçonner au minimum une connaissance du projet.
Ensuite, ce serait Ali Oulkadi qui aurait pris le relais : proche de Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes du 13 Novembre, ce Français âgé de 35 ans, est soupçonné d'avoir aidé Salah Abdeslam à se cacher à son arrivée à Bruxelles le 14 novembre. Il a toutefois toujours nié avoir été au courant du projet terroriste. En juin 2018, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
D’autres soutiens logistiques présumés seront appelés à la barre, notamment Farid Kharkhach accusé d'avoir fourni des faux papiers à l'ensemble de la cellule à la demande de Khalid El Bakraoui, l'un des auteurs des attentats de Bruxelles. Yassine Atar figure également parmi les suspects jugés. En cause : la clé d'une planque où ont été confectionnées les ceintures explosives utilisées à Paris avait été retrouvée chez lui.
D’autres protagonistes absents ou donnés pour morts seront aussi jugés, notamment, Ahmad ALKHAD, de son vrai nom Omar Darif, principal artificier présumé du groupe. L'ADN de ce Syrien, né en 1992, a été retrouvé sur des ceintures explosives des jihadistes. Arrivé en Europe en septembre 2015, il est parvenu à reprendre la route de la Syrie deux semaines avant les attentats. À ce jour, il est considéré comme le seul acteur majeur des commandos encore en fuite.
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