Ce lundi 22 mai au CHU de Reims, une infirmière a été attaquée à l'arme blanche par un homme souffrant de troubles psychiatriques. La victime, âgée de 37 ans a succombé à ses blessures dans la nuit. L'autre victime, une secrétaire médicale, est quant à elle toujours hospitalisée dans un état grave.
L'agression et la mort de Carène ont immédiatement fait réagir la communauté hospitalière, ainsi que François Braun, le ministre de la Santé, qui s'est rendu sur place ce lundi dans la soirée. Depuis l'annonce de son décès, les hommages affluent et ses proches se souviennent d'une infirmière passionnée.
"On échangeait beaucoup car elle avait des enfants. Je les ai d'ailleurs connu en emmenant mes petits-enfants à l'école", raconte Yves, l'un des meilleurs amis de la victime et voisin de la famille à Ville-en-Tardenois, où elle venait de s'installer. "C'est triste pour elle, mais ça l'est d'autant plus pour son mari et ses deux enfants. Là, ça va être très dur."
Le retraité de 72 ans a échangé une dernière fois avec Carène et sa famille dimanche 21 mai, à l'occasion d'une brocante : "On s'est tous embrassés, on a refait le monde. C'était un bon moment !", se souvient-il. Ensemble, ils parlaient beaucoup de son travail. L'infirmière avait été récemment arrêtée et attendait avec impatience de pouvoir retourner travailler.
"C'était une fille qui aimait bien son boulot ! Pour elle, c'était un engagement, une priorité. Il y avait un contact qu'elle aimait et elle était très à l'aise dans le milieu où elle travaillait." L'ami de la famille décrit une mère de famille souriante et très agréable avec tout le monde. "En plus, elle venait de perdre son père il y a quelque temps. Mais elle gardait toujours ce regard attentif et bienveillant sur son entourage."