Le 22 novembre 1963 à 12h30, le président Kennedy est assassiné de trois coups de feu à Dallas. Il était assis à l’arrière d’une décapotable aux côtés de sa femme, Jackie Kennedy. Une heure 30 après les tirs, un suspect est arrêté. Il s’appelle Lee Harvey Oswald. Son histoire ne l’aide pas vraiment. C’est un excellent tireur et procommuniste. Un élément à sa charge va définitivement l’inculper : il est le propriétaire du fusil qui a tué Kennedy et ses empreintes ont été retrouvées dessus. Pire, un témoin l'a formellement vu en train de tirer sur le Président.
Le lendemain, Oswald doit être transféré du commissariat de Dallas à la prison du comté en attendant son procès. Ce dernier n’aura jamais lieu puisque le suspect est abattu par Jack Ruby, un patron de boîte de nuit qui a surgi de la foule. Les théories du complot démarrent : "L'assassin est assassiné 48 heures après dans les locaux de la police. Donc si vous posez la question, n'importe qui vous dit : 'Ah bah oui, c'est pour le faire taire, c'est pour l'empêcher de parler, il a quelque chose à dire'. Et le fait que Jack Ruby soit ce tenancier de cabaret mêlé un peu au milieu, au monde interlope de la nuit et de la mafia, etc. Joue en la faveur de la conspiration", explique l'historien Vincent Quivy.
Dans l'esprit collectif, le scénario déclaré par le FBI est inconcevable. "Quand le président des États-Unis a été assassiné, la vérité d'un petit loser qui tue le chef d'État, c'est quelque chose d'inimaginable. C'est moins croyable qu'un complot, c'est plus logique", souligne Vincent Quivy.
Les médias et l'industrie du cinéma ont surfé sur la vague complotiste. Le film JFK, réalisé par Oliver Stone en 1992, retrace l'enquête menée à la fin des années 60 par le procureur de la Nouvelle-Orléans, Jim Garrison. C'est le seul homme à avoir intenté une action en justice pour prouver l'existence d'un complot dans la mort de John Kennedy. Garrison pensait que c'était la CIA qui avait fait le coup avec l'appui du vice-président Lyndon Johnson.
Aujourd'hui encore, cette affaire inspire les journaux. Le Figaro a d'ailleurs sorti cet été un hors-série, Kennedy 60 ans, après son assassinat, le mystère s'épaissit. "Ça fait toujours plus rêver que la simple vérité", explique Vincent Quivy avant d'ajouter, "la vérité telle qu'elle est, n'est pas très fun et puis surtout, elle est difficilement crédible."
Un assassinat plein de mystère qui permet d'alimenter au sens propre comme au sens figuré les complotistes. "Ça fait toujours vendre et plus c'est sensationnel, plus c'est incroyable et plus ça va". C'est devenu une véritable industrie, notamment aux États-Unis. Le complot de l'assassinat de Kennedy, ça fait vivre des gens. Des gens ne vivent que grâce à leurs ventes de livres autour de cet assassinat. "Le sensationnel est toujours plus intéressant que l'ordinaire et au fond c'est un crime ordinaire", conclut l'historien.
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