Un an déjà. Le 13 octobre 2023, Mohammed Mogouchkov, un jeune Russe originaire d'Ingouchie, s'est rendu dans son ancien lycée d'Arras (la cité scolaire Gambetta-Carnot) pour mortellement poignardé l'un de ses ex-professeurs, Dominique Bernard, 57 ans.
À 11 heures précisément ce dimanche, l'heure à laquelle a démarré l'attaque, les sirènes de la ville se déclencheront. Au pied du beffroi, sur la Place des Héros et ses façades flamandes, se succèderont notamment des lectures de poèmes et de la danse contemporaine. À l'endroit même où plusieurs milliers de personnes s'étaient réunies deux jours après le drame.
"C'était très important que cet hommage ait été construit avec Isabelle Bernard et la communauté éducative", souligne au micro de RTL le maire Frédéric Leturque. Parlant d'"un moment qui permette de partager une part de ce qu'était la personnalité de Dominique Bernard". Un homme "attaché à la culture dans toutes ses dimensions", féru de voyages et impliqué pour les autres.
Toujours digne, Isabelle Bernard, qui a donné samedi un rare entretien au Monde, sera présente avec ses filles.
Lors des obsèques, elle avait eu des mots bouleversants pour saluer le parcours de son mari. Un homme engagé et discret. "Il n'aimait pas la foule, ni les honneurs, les cérémonies qu'il avait en horreur. Sensible et discret, il n'aimait pas le bruit et la fureur du monde", avait-elle déclaré.
Le maire d'Arras, ce dimanche, sera le seul à prendre la parole. Frédéric Leturque entend y délivrer un message d'espoir. "C'est une cérémonie qu'on veut digne, dédiée à Dominique Bernard et aux victimes du terrorisme", explique-t-il. Avec un message envoyé : "'Résistons ensemble'."
Après cet hommage, chacun pourra déposer une rose au pied de la plaque en hommage aux victimes du terrorisme.
Devant la cité scolaire Gambetta-Carnot, un périmètre de sécurité a de nouveau été installé autour de cet établissement cerné de blocs de béton. À l'entrée, désormais, les sacs sont systématiquement fouillés. Le sas d'accueil a été refait.
Avec cet anniversaire, les souvenirs ressurgissent parmi les élèves, toujours très marqués par le drame. "On y repense assez souvent. On a toujours une frayeur. On en a parlé y'a pas longtemps en cours et on voit que c'est un sujet sensible", confie Valentine. Pour Pauline, Dominique Bernard "a pris une place dans nos vies".
Cette semaine, des hommages ont déjà eu lieu en interne. Les enseignants sont encore plus soudés entre eux. Le professeur de sport et les agents techniques - blessés, après avoir fait face à l'assaillant - ont repris le travail discrètement.
Le suivi psychologique chez certains restent indispensables, comme l'explique Julie Duhamel, secrétaire Unsa-éducation du Pas-de-Calais. "Beaucoup de souvenirs reviennent pour certains collègues. Il va falloir gérer ce moment en les entourant." Et de poursuivre : "Un suivi est toujours maintenu et continuera encore. On se souvenait de Samuel Paty, ça nous paraissait très loin. Et au final, c'est arrivé ici, à Arras."
Plusieurs professeurs d'Arras se sont d'ailleurs rapprochés des collègues de Samuel Paty dans les Yvelines pour partager leur expérience. Tous ensemble, debout !
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