Aisne : sept enfants et leur mère décèdent dans l'incendie de leur maison

Sept enfants de 2 à 14 ans sont morts avec leur mère dans la nuit du dimanche au lundi 6 février dans l'incendie de leur maison à Charly-sur-Marne (Aisne), a-t-on appris auprès de la gendarmerie et des pompiers au petit matin. Le père de cette famille recomposée, grièvement brulé, a été extrait de l'habitation, située dans le centre de cette commune de 2.600 habitants avant d'être transféré à l'hôpital, ont ajouté les secours. Son pronostic vital n'est pas engagé, indique la préfecture de l'Aisne.

Les enfants, cinq filles et deux garçons, et leur parents dormaient au 2e étage de cette maison de ville quand le feu s'est déclaré, a précisé la gendarmerie. Les pompiers ont été prévenus à 0h52 par l'appel de voisins. Quatre des enfants étaient issus d'une première union de la mère, a précisé la gendarmerie.  

L'incendie était éteint en début de matinée, selon la gendarmerie. L'intervention a notamment nécessité la mobilisation de 80 sapeurs-pompiers issus de 16 centres de secours de l'Aisne. Les corps non calcinés des 8 victimes - mortes asphyxiées, rapporte l'AFP - ont été extraits après extinction des flammes, qui ont engendré des dégâts dans le voisinage - 2 personnes ont dû être relogées. 

C'est à priori un sèche-linge qui a pris feu au rez-de-chaussée.

Julien Morino-Ros, procureur de Soissons

Une cellule d'aide médico-psychologique a également été mise en place au centre de secours de Charly-sur-Marne, où un psychologue se tient à la disposition des habitants. Par ailleurs, une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur les circonstances exactes du drame. 

"C'est à priori un sèche-linge qui a pris feu au rez-de-chaussée", a affirmé à l'AFP le procureur de Soissons, Julien Morino-Ros. Selon le récit du procureur à l'agence de presse, le père de famille a tenté d'intervenir en descendant au rez-de-chaussée, où se trouvait l'appareil, demandant à sa famille de se mettre à l'abri au deuxième étage, un comble aménagé. Les volets électriques de l’habitation ont été bloqués par la panne électrique, a expliqué Julien Morino-Ros.

"J’espère de tout cœur qu’ils n’ont rien senti, rien vu. On était sur place dans la même rue, toute la nuit on a vu l’horreur", a témoigné Sylvie Corré, l'épouse du propriétaire de la maison, jointe au téléphone par l'AFP. Et cette dernière d'assurer que "la maison était tout à fait aux normes". Les Corré employaient le père de famille dans leur petite exploitation viticole de champagne. La mère, "d'environ 40 ans" elle aussi, s'occupait des enfants. 

Le drame est le plus meurtrier de ce type survenu depuis dix ans, après la mort en 2013 de cinq enfants de 2 à 9 ans asphyxiés dans la nuit du 30 au 31 mars à Saint-Quentin (Aisne) lors d'un incendie d'origine accidentelle.