Le 22 août 1991, Monique Van Goidsenhoven signale la disparition de sa sœur Francine à la gendarmerie Schaerbeek, une commune de la périphérie de Bruxelles. Ni elle, ni l'ex-mari de Francine n'ont de nouvelles depuis deux mois, mais ce dernier n'est pas plus inquiet que cela. Pour Monique et les amies de la disparue, quelque chose ne va pas. Elles sont toutes d'accord sur un point, Francine ne serait jamais partie d'elle-même, son mari est donc forcément impliqué dans sa disparition.
Francine et Michel se séparent quelques temps après que cette dernière tombe gravement malade, mais ils vivent toujours ensemble. L'une des meilleures amies de la disparue affirme que Scantamburlo frappait sa femme et que celle-ci avait peur de lui. Elle raconte que Francine lui a un jour présenté une enveloppe contenant de la mort-aux-rats. Elle soupçonnait son mari de lui en faire consommer.
Les enquêteurs interrogent Michel Scantamburlo, 10 mois après le signalement. Il ignore où se trouve Francine. Faute de preuves, les enquêteurs croient l'ex-mari et le juge rend une ordonnance de non-lieu. Un peu plus d'un an s'est écoulé lorsque la sœur de la disparue recontacte les gendarmes.
Cette dernière s'est aperçue que Scantamburlo a prélevé une grosse somme d'argent du compte de Francine. Un autre témoin réentendu raconte même avoir vu Francine un jour après ça soit disant disparition. Peu à peu, celui qui se voulait discret, inoffensif va devenir le suspect numéro un.
Le 2 juillet 1998, soit sept ans après la disparition de Francine, l'étau se resserre autour du Belge. Les vérifications financières indiquent que l'ex-mari a avancé 750.000 francs belges à Marie-Christine H, une entraîneuse de cabaret dont il était tombé amoureux. Argent qui n'est pas le sien, mais celui de son ex-femme. Il explique qu'il s’agit d’un don de son ex-beau-père qui le considérait comme son fils. Les policiers sont sceptiques, mais n’ont encore une fois pas d’autres preuves pour arrêter Scantamburlo.
Un an plus tard, le Belge admet les détournements, car il avait besoin d'argent. Le juge annonce que la maison sera perquisitionnée et fouillée de fond en comble, lorsque Scantamburlo téléphone en larmes à un policier : "J'ai tué ma femme, elle est dans le congélateur, à la cave". À moins 21 degrés, sous des paquets de viandes, de légumes, de frites congelées, les policiers trouvent le corps de l’épouse découpée. La tronçonneuse utilisée était encore sur place et n’avait même pas été nettoyée.
Michel Scantaburlo comparait aux assises de Bruxelles le 4 mars 2003. Il justifie ce crime au nom de l’amour qu’il portait pour sa maîtresse, mais aucune pitié ne sera portée à son égard : "Francine avait droit à une messe et à des prières, vous lui avez offert une boucherie et un congélateur", lance Me Sven Mary, avocat de la partie civile. Après quatre jours de procès, Michel Scantamburlo est condamné à trente ans de prison.
- Bernard Dauchot, avocat général lors du procès.
- André Balthazar, ancien journaliste pour le quotidien belge La Capitale.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte