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Affaire Méchinaud : les disparus du 24 décembre
"L'Heure du Crime" revient sur la disparition de la famille Boutiers en 1972. Le mari, l'épouse et leurs 2 enfants se sont volatilisé en voiture sur une route de Charente.
Les gendarmes enquêtent près d'une maison abandonnée, le 23 novembre 2011, à Boutiers-Saint-Trojan, alors qu'ils ont relancé leurs recherches 39 ans après la disparition de la famille Méchinaud.
Crédit : PIERRE DUFFOUR / AFP
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L'un des plus anciens "cold cases" français est devenu, au fil du temps, un tragique conte de Noël. Il y a exactement 50 ans, dans la soirée du 24 décembre 1972, toute la famille Méchinaud, le mari, la femme et leurs deux enfants se sont volatilisé en voiture sur une route de Charente. Le début d'un insondable mystère, d'investigations sans fin.
Aucune trace - voiture, vêtement, document - n'a jamais été découverte. Cinquante ans après, le pôle judiciaire dédié aux cold cases a décidé de reprendre le dossier, avec l'espoir de résoudre cette énigme qui fait gambader les imaginations. Comment toute une famille a disparu de la surface de la terre, comme aspirée dans un trou noir ?
Très vite, la piste accidentelle est écartée. L'enquête a révélé que la famille, en apparence unie, était au bord d'une crise. La raison ? L'adultère de Pierrette Méchinaud, l'épouse et la mère. Le mari, Jacques Méchinaud, a appris l'existence de l'amant de son épouse, Maurice Blanchon peu de temps avant Noël. Les enquêteurs ont théorisé un suicide altruiste de la part du mari jaloux, qui aurait décidé d'en finir.
40 ans plus tard, l'ancien amant est de nouveau interrogé. Le dossier a fait l'objet de nouvelles expertises. Des promesses qui se sont évanouies au fil du temps, la famille de Jacques Méchinaud a perdu espoir de retrouver son frère un jour, vivant. "Il n'y a plus à espérer, confie Jean-Paul Méchinaud dans L'Heure du crime.
Et d'ajouter : "Mon sentiment, c'est que mon frère a mis fin à la vie de son épouse, de ses enfants et de la sienne également. Il s'était rendu compte que ma belle-sœur Pierrette avait couché avec un autre homme. Il ne supportait pas cette idée. Il était assez orgueilleux". Pour autant, la justice n'a pas encore écrit le mot de la fin.
Les invités de "L'Heure du crime"
- Général François Daoust, ancien patron de
l’IRCGN.
- Philippe Tomblaine, auteur des livres Les Faits divers de Charente et Les mystères de Charente, aux éditions De Borée.
- Laurent Valdigué journaliste à Marianne,
auteur de l’article Disparus de Boutiers : 50 ans après, la justice sur
les traces de la famille Méchinaud.
