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Affaire Leïla Afif : "Il est impératif qu'on ait des réponses", affirme l’avocat de la famille Afif sur ce cold-case vieux de 25 ans
PODCAST - En 2000, Leïla Afif, 40 ans, disparaît en Isère. Une enquête menée plus de vingt ans plus tard par le pôle cold-cases de Nanterre a permis d'identifier un suspect. Me Malhaoui, avocat de la famille Afif, explique dans "Les Voix du crime", sa volonté de connaître la vérité.
Le tribunal de grande instance de Nanterre abrite le pôle cold case
Crédit : MEHDI FEDOUACH / AFP
Le 7 mai 2000, Leïla Afif, mère de famille franco-marocaine de 40 ans, disparaît sans laisser de traces. Elle vit à Vaulx-Milieu, une commune de l'Isère. Son corps est retrouvé sans vie cinq jours plus tard, le 12 mai 2000, dans le canal de la Bourbre, à la Verpillière, à quelques encablures de son domicile. Elle s'apprêtait à rejoindre la ville voisine de Saint-Quentin-Fallavier, dans le but de se renseigner sur la formation de l'un de ses fils.
Comment cette femme sans histoire ni antécédent judiciaire a-t-elle pu connaître un tel sort ? Dans quel contexte s'est déroulée sa disparition ?
Me Wissam Mahlaoui, avocat de la famille de Leïla Afif veut connaître les réponses à ces questions depuis 2010, année où il a décidé de prendre en charge le dossier. Dans Les Voix du Crime, il exprime son envie d'enfin mener l'enquête à son terme.
Il est impératif qu'on ait des réponses.
Me Wissam Mahlaoui
Close par un non-lieu en 2005, l'enquête du dossier Afif a repris le 25 novembre 2024, date à laquelle Mohammed C., le principal suspect dont les traces ADN ont été retrouvées sur les scellés est interpellé à Dijon (Côte-d'Or). Un rebondissement initié par les recherches du pôle cold-cases du parquet de Nanterre, ouvert en 2022. Le sexagénaire y est transféré, le 2 décembre 2024.
Si depuis cet évènement, la justice suit son cours, Me Mahlaoui souhaite que l'affaire connaisse un dénouement, après plus de vingt ans d'attente pour les proches de Leïla Afif. "Il est impératif qu'on ait des réponses (...). Si l'on n'y croit pas et qu'on se dit : 'bon, peut-être', et qu'on ne recherche pas forcément les réponses, finalement, est-ce qu'on va les avoir ? Ce n'est pas sûr. Par contre, je me convaincs que nous en aurons. C'est certain", assure Me Mahlaoui.
Le pôle continue aujourd'hui d'enquêter sur le parcours de Mohammed C., au cœur d'une autre disparition, en août 1988. "Pendant longtemps, j'ai cru que ce dossier, je le garderais dans mon placard jusqu'à la fin de ma carrière, sans qu'on n'ait jamais d'informations. Quand la justice dysfonctionne, on en parle beaucoup. Et lorsqu'elle fonctionne, il faut savoir le dire aussi", conclut Me Wissam Mahlaoui qui a compris, grâce à cette affaire, qu'il ne faut "jamais abandonner.
>> Les Voix du crime sont avocats ou avocates, enquêteurs ou enquêtrices, proches de victimes, de suspects ou de coupables. Ces témoins-clefs se confient au micro des journalistes de RTL. Des témoignages inédits, qui apportent un éclairage nouveau sur la justice et les grandes affaires criminelles d’aujourd’hui.
Deux fois par mois, l'une de ces Voix du crime nous raconte son point de vue sur une affaire criminelle. Un podcast RTL.
