Elle était l'une des plus belles femmes au monde. Un mannequin vedette de la maison Yves Saint Laurent et l'une des premières Africaines à briller sur les podiums. Dans les années 80-90, Katoucha Niane vit un rêve sous le nom de "Princesse Peule". Il s'arrête en 2008 lorsque la top model est retrouvée sans vie, flottant entre deux eaux au pied d'un pont à Paris.
Tragique accident, suicide, homicide ? La famille de Katoucha, et ses avocats vont s'accrocher à la piste criminelle, doutant de l'autopsie, levant au passage un pan de voile sur la vie privée et secrète de la victime. Aujourd'hui encore, les soupçons subsistent.
À l’issue d’un dîner au restaurant de l’hôtel Costes à Paris, Katoucha se fait raccompagner, vers 2 heures du matin, par un ami au pied de la passerelle de La Petite Vitesse. Une péniche appartenant à son compagnon, Laurent-Victor Cotte, amarrée au pied du pont Alexandre-III. C’est la dernière fois qu’elle sera vue vivante.
De façon très factuel, la famille ne peut pas se résoudre à l'accident
Astrid Faguer et Maud Gabrielson
Dans cette affaire, plusieurs éléments sont troublants. Le corps n'est pas humifié, ni gonflé alors qu'il a séjourné dans la Seine depuis quatre semaines. Lors de la visite de l'autopsie pour identifier le corps, une chose surprend le père du mannequin : son visage est lisse, indemne.
Interviewé dans L'Heure du crime, Gilles-Jean Portejoie, avocat de la famille de Katoucha Niane, se souvient de cet élément : "C'est quelque chose qui les a alertés et qui est sûrement à l'origine de la démarche qu'ils ont effectué auprès de nous", explique-t-il.
Le sac à main de Katoucha a été retrouvé complètement sec, devant la porte de la péniche avec tous les effets personnels de la victime. "Je me souviens très bien de cette famille de partie civile qui était très déterminée à connaître la vérité, qui voulait savoir et qui avait une confiance absolue dans la justice française", poursuit Gilles-Jean Portejoie.
Les enquêteurs concluent à une mort accidentelle. La famille elle, dépose plainte pour meurtre. La réponse tant attendue n'est pas encore élucidée.
- Astrid Faguer et Maud Gabrielson,
journalistes indépendantes spécialisées dans le secteur de la mode, autrices d’une série dans Le Monde sur les faits divers dans l’univers de
la mode et du luxe, dont un article sur l'affaire Katoucha.
- Me Gilles-Jean Portejoie, avocat de la
famille de Katoucha Niane.
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