Affaire Jubillar : où en est l'enquête deux ans après la disparition de Delphine ?

Alors que sa demande de remise en liberté sous bracelet électronique vient d'être rejetée, Cédric Jubillar doit confronter les juges une nouvelle fois, au palais de justice de Toulouse. Les soupçons portés à son égard ne semblent pas s'estomper. De nouveaux éléments troublants viennent de tomber. 

D'après une expertise téléphonique, le téléphone de Delphine Jubillar n'aurait pas quitté le domicile familial dans la nuit de sa disparition, réduisant ainsi le périmètre de bornage, de 3 kilomètres à 300 mètres autour de la maison. Ces révélations contestent la version des faits de Cédric Jubillar. Celui-ci affirme que son épouse était sortie le soir pour promener le chien, avant de disparaître. 

Jusqu'ici, le déverrouillage et des activations du téléphone de la victime restent un véritable mystère. Dans la nuit de sa disparition, ce Huawei Pro toujours introuvable, a été activé six fois entre minuit et sept heures du matin. La manipulation ne peut-être que le fruit d'un acte humain. Les suspicions des autorités se tournent alors vers Cédric Jubillar. 

Les avocats du mari "irréprochable" contestent l'expertise, indiquant qu'à 6h52 (heure d'une nouvelle activation du téléphone), leur client se trouvait en présence des gendarmes. 

La justice en quête de réponses

Ce vendredi 23 septembre 2022, les juges d'instruction attendent les réponses de Cédric concernant plusieurs éléments de l'enquête non résolus. À commencer par l'énigmatique histoire du téléphone et d'une paire de lunettes, retrouvées brisées dans le domicile du couple. 

Sur ces dernières, l'ADN de Cédric Jubillar est retrouvé, mélangé à celui de la disparue. Un indice à charge contre le suspect numéro 1. La thèse d'une dispute n'est pas écartée mais contestée par celui-ci. 

Un bienfaiteur Toulousain

Cédric Jubillar a été mis en examen le 18 juin 2021 pour meurtre sur conjoint avant d'atterrir à la maison d'arrêt de Seysses (près de Toulouse) pour y être incarcéré. Depuis cette date, toutes ses demandes de libérations ont été rejetées. Pourtant, un ex-policier de Toulouse était prêt à proposer un domicile à l'accusé si sa demande de remise en liberté sous bracelet électronique était acceptée. 

Bien qu'il n'ait jamais rencontré "l'homme le plus connu du Tarn", le bienfaiteur affirme avoir discuté avec Cédric Jubillar à mainte reprises, se décrivant comme un proche. Une proposition rejetée suite à l'inspection du Service pénitentiaire d’insertion et de probation, évaluant le logement comme "inhabitable" et "tout à fait inadapté". Et pour cause, il s'agit d'un appartement en Occitanie non loin de la ville rose, en rénovation. 

L'affaire poursuit son cours et perpétue les recherches du corps de Delphine, toujours introuvable, après deux ans d'enquête.

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