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Affaire Jubillar : comment le témoignage de voisines a semé le trouble
Deux voisines du couple Jubillar ont raconté avoir entendu les cris d'une femme et des chiens qui aboyaient, le soir de la disparition de Delphine Jubillar.
Dans les jours qui ont suivi la disparition de Delphine Jubillar, les gendarmes font l'enquête du voisinage, c'est du porte à porte systématique et les enquêteurs tombent sur cette habitante du lotissement. Un témoignage presque providentiel : "J'ai entendu des cris d'une femme, des cris stridents. C'était effrayant", dit-elle. Elle était sortie sur la terrasse juste au moment du solo de guitare dans le film qu'elle regardait, Retour vers le futur 2.
Et sa fille confirme, c'est au moment de la pause de pub à la télévision : "J'ai rejoint maman qui fumait une cigarette et j'ai entendu les cris et des chiens qui aboyaient". Il s'agit peut-être des deux Sharpays des Jubillar, et peut-être du dernier cri de Delphine. Impossible pour Me Emmanuelle Franck, qui défend Cédric Jubillar. Elle a particulièrement décortiqué ce témoignage et sa conclusion est sans appel : si ces deux femmes ont entendu quelque chose, c'est en fait avant que Delphine n'envoie un dernier message à son amant. Alors, ça ne colle pas.
"Sauf à considérer qu'elle a été agressée alors même qu'elle n'a pas encore envoyé le dernier SMS à son amant. Et alors même que l'enfant du couple n'est pas encore couché. L'enfant n'a jamais entendu de cris et on imagine mal que Delphine ait pu envoyer un SMS à son amant alors même qu'elle venait d'être agressée quelques minutes avant. En tout cas, la teneur du SMS ne le laisse pas penser. Donc ce sont des éléments qui nous permettent de considérer que ce qu'ont entendu ces voisines là ne peut pas correspondre à une agression de Delphine", explique-t-elle.
Le petit Louis n'a rien entendu. Et puis, aucun voisin proche ne se souvient de tels cris. Et les deux témoins habitent à 130 mètres de la maison des Jubillar. Réentendues par les gendarmes, elles ont pondéré leur témoignage : "En fait, il s'agissait de deux chiens qui se battaient et d'une femme qui tentait de les séparer". Cédric l'a dit aux gendarmes, il pense que son épouse a bel et bien sorti les chiens ce soir là. Mais l'a-t-il suivi ? Il dit que non.
