Le mercredi 13 juillet 1988, aux alentours de 5h45 du matin, la brigade de gendarmerie de Barbazan est alertée de la découverte d'une femme grièvement blessée. Elle git dans la cour d'une grosse maison blanche, au numéro 6 de la rue de la Grotte, dans le village voisin de Huos.
C'est un voisin qui a passé le coup de fil mais c'est le mari,
Henri-Jean Jacomet, qui a fait la découverte. A leur arrivée, les gendarmes et
les secours ne peuvent rien faire, Fabienne Jacomet, 20 ans, est morte. Elle
a été violemment attaquée. Défigurée et quasiment décapitée. L'époux est là,
totalement hagard. Il dit ne pas pouvoir
réaliser qu'elle soit morte. Henri-Jean Jacomet est trop choqué, sous
calmants, il ne sera vraiment interrogé que le lendemain.
Fabienne Jacomet n'est pas la seule
morte de la maison de Huos. En pénétrant dans la demeure, éclairée, et dans
laquelle fonctionne la télévision, les gendarmes notent qu'il y a du sang
partout. Dans le salon, ils tombent sur le corps de la sœur aînée de Fabienne,
Joëlle, 30 ans. Elle repose sur le dos, porte des plaies béantes au
visage. Le mari de Joëlle, Fernando
Rodrigues, 32 ans, employé communal, est lui retrouvé dans le cellier. Mort d'une balle dans la tête, il a la
main posée sur un fusil dont une seule cartouche a été percutée. Trois
victimes sur lesquelles on s'est manifestement acharné.
Pour les premiers enquêteurs, la scène de crime ne laisse guère de place au doute. Vu la disposition des corps et des armes, il apparait que Fernando Rodrigues est le meurtrier de son épouse et de sa belle soeur. Henri-Jean Jacomet n'est pas suspect. Le 25 août 1988, moins d'un mois après le drame, l'enquête conclut à un double meurtre suivi du suicide de l'auteur. La mère de Fernando Rodrigues ne peut y croire. Elle dépose plainte pour le meurtre de son fils.
Le mobile est tout trouvé, c'est l'acte insensé d'un époux fou de jalousie. Pendant sept ans, pour les proches des victimes, Henri-Jean Jacomet sera le suspect numéro un. Il passera même presque un an en prison avant d'être innocenté.
"Le destin de cette homme a été complètement brisé à cause d'une enquête un peu trop expéditive en sa faveur dans un premier temps, complètement à charge contre lui dans un second temps puis une vérité établie avec l'ADN par la suite", explique Patrick Téjéro, correspondant RTL à Toulouse et invité de L'heure du Crime.
- Me Catherine Mounielou, avocate de
Henri-Jean Jacomet
- Patrick Téjéro, correspondant RTL à
Toulouse
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